Résumé de la 1re partie Un jour, dans un jardin, une jolie fille entend un colporteur qui disait : «Je vends du malheur à tout acheteur». Elle accourut en aviser ses parents. Angoissée par la perte de ses bijoux, et inquiète à l'idée de ne plus voir son beau visiteur, la jeune fille fut alors en proie à la plus profonde affliction ; sa santé s'altéra tant qu'elle en perdit l?appétit et le sommeil. Désespérés, ses parents firent venir à son chevet les plus éminents docteurs, les plus illustres talebs, les plus brillants magiciens, mais le mal mystérieux persistait. Le père, enfin, proposa une fortune à quiconque guérirait sa fille bien-aimée. Ce fut alors qu'une vieille se présenta et demanda à être en tête-à-tête avec la jeune fille ; celle-ci lui conta l'histoire de l'oiseau vert ; la vieille femme lui dit : «Tu devras te rendre à la forêt et là, tu chercheras une grotte, pénètres-y, assieds-toi et attends. Une caravane de chameaux passera par là et s'arrêtera pour s'abreuver ; lorsque les chameaux s'agenouilleront, tu monteras sur l'un d'eux, ils te mèneront chez l'oiseau vert, et ta maladie disparaîtra. La jeune fille suivit scrupuleusement les conseils de la vieille femme, et tout se passa comme elle le lui avait dit. A l'endroit indiqué, les chameaux vinrent, s'abreuvèrent, s'agenouillèrent, et lorsque la jeune fille monta sur l'un d'eux, la terre s'ouvrit, et la caravane se trouva transportée par enchantement devant un palais si somptueux, si beau, que la jeune fille en fut éblouie. Le c?ur battant, elle se précipita vers l'une des pièces et se dissimula derrière un rideau. à cet instant, le bel oiseau entra par la fenêtre, et ô merveille, se métamorphosa en être humain. Après un moment d'effroi, la jeune fille se réjouit et éprouva un immense bonheur lorsqu'elle eut reconnu le marchand qui lui avait vendu le plant de basilic. Il sortit d'un meuble, un coffret d'argent, l'ouvrit, et la jeune fille ? toujours dissimulée derrière le rideau ? reconnut ses bijoux ; il se mit alors à pleurer et à se lamenter : «Pleurez avec moi, partagez ma peine, pleurez, palais et roi, pleurez votre reine.» Mais les objets, les habitants, tout le palais, qui, d'ordinaire, partageaient sa peine et s'associaient à ses pleurs, répondirent, cette fois-ci, par des rires joyeux ! (à suivre...)