Résumé de la 5e partie Nina Nichols avait été agressée sexuellement à l?aide d?une bouteille, avec une violence telle qu?elle saignait. Le préfet de police Edmund McNamara, nommé en mai 1962, était embarrassé par ces morts : lorsque la population de Boston découvrit que deux femmes âgées avaient été assassinées le même jour, un vent de panique souffla sur la ville. Devant la similarité des meurtres, les enquêteurs avaient compris qu?ils n?avaient pas affaire à des crimes isolés. McNamara décida d?avertir les femmes de la région de Boston et leur conseilla de fermer leurs portes et de se méfier des étrangers. Il annula tous les congés des policiers et ordonna à tous ses officiers de travailler sur ces trois affaires avec les enquêteurs du département Homicide. Ils commencèrent à enquêter sur tous les agresseurs sexuels connus et les malades mentaux violents libérés depuis peu. Suivant les premières indications des psychiatres, ils cherchaient un homme jeune, un malade mental en proie à un délire de persécution, quelqu?un qui avait probablement tué ces trois femmes âgées parce qu?il détestait sa propre mère? Il serait célibataire, vivrait seul avec sa mère et pourrait être homosexuel? Ancien agent du FBI, McNamara contacta le bureau afin d?offrir un séminaire sur les crimes sexuels à ses 50 meilleurs enquêteurs. Le 19 août 1962, Ida Irga, 75 ans, une veuve d?origine russe, timide et paisible, fut, elle-aussi, étranglée. Elle était très proche de sa s?ur et de son fils. On la découvrit deux jours plus tard dans son appartement du 7 Grove Street, dans le quartier ouest de Boston. Là non plus, son assassin n?était pas entré de force, elle l?avait fait entrer. Elle était couchée sur le dos, sur le sol du salon, et sa robe déchirée exposait son corps nu. Une taie d?oreiller blanche était fermement serrée autour de son cou. Ses jambes étaient écartées et ses pieds étaient attachés aux montants des deux chaises. L?un des oreillers de son lit avait été placé sous ses fesses. C?était l?horrible parodie d?une position gynécologique, et le corps faisait face à la porte d?entrée de l?appartement, de sorte qu?on le voie immédiatement en entrant. Elle avait été étranglée manuellement. Du sang séché couvrait le haut de sa tête, sa bouche et ses oreilles. Elle avait été agressée sexuellement avec un objet. Son appartement avait été fouillé par son assassin mais il n?avait rien emporté. Moins de 24h après le meurtre d?Ida Irga, une infirmière de 67 ans, Jane Sullivan, fut assassinée dans son appartement, au 435 Colombia Road à Dorchester, de l?autre côté de la ville par rapport à l?appartement d?Ida Irga. Son corps ne fut découvert que dix jours plus tard, le 30 août, par son neveu. Jane Sullivan était une fervente catholique, solitaire et fort méfiante. Elle se tenait sur les genoux, dans sa baignoire, les pieds sur le rebord et la tête en dessous du robinet, dans une quinzaine de centimètres d?eau. Sa robe d?intérieur était relevée au niveau de ses épaules et son soutien-gorge était déchiré en deux. Elle avait été étranglée avec ses propres bas nylon, probablement dans la chambre ou le salon, où du sang avait été trouvé sur le sol. Elle avait sûrement été agressée sexuellement mais son corps était tellement décomposé qu?il fut impossible de le déterminer avec certitude. On découvrit toutefois un manche à balai taché de sang. L?appartement n?avait presque pas été fouillé. Le porte-monnaie de Jane Sullivan était ouvert (et plein?). (à suivre...)