Le 7e art algérien ne cesse de faire l?objet de débats, de susciter des polémiques, d?alimenter les discussions. Certains disent que le cinéma n?est plus. D?autres, en revanche, pensent qu?il existe toujours, mais à petite échelle. Certes il n?y a plus, comme dans le temps, une production cinématographique dynamique, prolifique, mais l?on peut relever, çà et là, épisodiquement quelques réalisations, néanmoins peu perceptibles. Et même s?il y a un manque criant d?infrastructures, les professionnels continuent à exercer en toute autonomie, il est vrai en l?absence d?un statut juridique définissant d?une manière précise leur activité, et d?une politique claire agissant de manière à encourager la production de l?image. En dépit de tout cela, il existe une expression cinématographique qui se veut réelle. Se contentant seulement des moyens du bord, des jeunes enclenchent, cahin caha, un dynamisme étonnant et encourageant, témoignant de leur détermination de maintenir le cinéma en activité. Ces jeunes réalisateurs s?investissent essentiellement dans le court métrage, à savoir des fictions ou des films documentaires. Car cela n?exige, pour eux, pas beaucoup de moyens financiers à l?opposé d?exigences techniques. Il suffit d?une simple caméra numérique, pour réaliser des films. Et avec beaucoup plus d?argent, il est envisageable de louer une caméra de type professionnel. Il suffit surtout de la volonté et aussi de l?humilité pour que la réussite soit de mise. Il serait ainsi injuste, dès lors, de dire, en criant au désastre, que le cinéma algérien est mort. Et pour redéfinir l?activité, voire l?art cinématographique, il faut sensibiliser les bailleurs de fonds sur les enjeux économiques, politiques et culturels que le cinéma pourrait fructifier. C?est parvenir à les convaincre à investir, et non pas attendre que l?Etat assiste durablement le cinéma. A l?heure actuelle ; le rôle de l?Etat consiste seulement à définir le cinéma sur un plan juridique et institutionnel. Il doit cependant s?impliquer davantage dans la production cinématographique, et cela en consacrant un fonds d?aide à la création, dans le but de l?encourager et de considérer le cinéma comme étant un véhicule de la mémoire collective.