Crise Avec peu de moyens, les amateurs du septième art ont réussi à réaliser des films, même avec une caméra numérique. Tout le monde croit que chez nous , le cinéma est mort. Certes la production cinématographique telle qu?elle s?exerce (en 35 mm) n?existe qu?épisodiquement, mais il existe toutefois des adeptes du septième art qui émergent. L?on assiste, à cet effet, à la montée d?une nouvelle génération de jeunes réalisateurs, certes amateurs, mais suffisamment bardés de diplômes, connaisseurs qui, à travers leurs créations filmiques, cherchent à se faire connaître. Le Festival international de Timimoun, a tout le temps offert à ces jeunes amateurs l?opportunité de montrer au public leurs films et de partager avec lui, notamment avec les autres participants (étrangers et nationaux) des expériences. Le festival leur servait de tribune. Il semble cependant que le Festival de Timimoun n?est qu?un beau souvenir vite enterré. Il a disparu comme tant d?autres, il a connu le même sort que celui de la vidéo de Tébessa qui n?a tenu que quelques éditions seulement. Si le Festival de Timimoun n?a pas survécu, c?est parce qu?il n?était pas soutenu sur le plan financier, estiment des connaisseurs. De jeunes réalisateurs comme Yanis Koussim, Karim Moussaoui, Yahia Mozahem, Foudala, Chouchan Omar ou encore Nadir Hadef et bien d?autres encore, font tous partie de cette nouvelle génération de réalisateurs algériens, dynamiques et pétris de talents. Tous aspirent à prendre, un jour, la relève, en réalisant des films 35 mm. Depuis sa création en 1998, le Festival international du film de jeunesse de Timimoun a révélé, chaque année, une nouvelle génération de réalisateurs, tous jeunes et passionnés du septième art et qui nourrissent l?ambition de fabriquer ? et de créer ? l?image. Cette année, une vingtaine de jeunes réalisateurs, certes amateurs, mais à l??il vif et pénétrant, et à l?imagination vivante et fertile, se sont distingués de forte belle manière. Ils se sont manifestés de par leur création filmique, des courts métrages, chacun s?inspirant de son vécu, ils ont raconté une histoire sur un ton concis, et contrairement aux professionnels, à leurs aînés, c?est avec une caméra numérique, à défaut d?un matériel à la hauteur du septième art, qu?ils ont confectionné l?image, imaginé l?espace scénique. Et en dépit du peu de moyen, du manque d?intérêt de la part des autorités concernées, ou encore de l?inexistence quasi totale d?un environnement favorable à l?expression de leur talent et à l?épanouissement de l?art, celui qui associe d?une manière si subtile le son à l?image, dans toute sa diversité et sa créativité, ils sont parvenus à mettre en ?uvre diverses réalisations, venant montrer que le septième art existe toujours en Algérie, même s?il est exercé par des amateurs et en caméra numérique. Même si le Festival de Timimoun est mort.