L'imam d'Al-Azhar, plus haute autorité de l'Islam sunnite, et le grand mufti d'Egypte ont retiré mercredi devant une conférence scientifique leur opposition à la transplantation d'organes, tout en soumettant leur autorisation au respect de certaines conditions. «Il est permis de transplanter des organes d'un mort sur un vivant à condition que la personne décédée en ait exprimé la volonté dans un testament», a dit cheikh Mohamed Sayed Tantaoui, imam de l'université-moquée d'Al-Azhar. «Si le mort ne l'a pas prévu de son vivant, il faut s'en remettre à la décision des médecins», a-t-il ajouté. Les scientifiques ont demandé au Parlement de légiférer sur le transfert d'organes. Mais le débat s'est enlisé à l'Assemblée, alors qu'un marché noir de transfert d'organes a commencé à se développer il y a quelques années, donnant lieu à des arrestations.