«L?Algérien lit très peu, sinon pas du tout.» Ce constat n?est plus à faire tant il a été ressassé. Toutefois, ce serait trop facile de tout mettre sur le dos du lecteur. Qu?en est-il des tuteurs d?un secteur qui tourne au ralenti ? Le monde de l?édition en Algérie, bien que libéralisé, demeure aussi infertile au regard des dizaines de milliers d?ouvrages édités annuellement dans d?autres pays. La lecture, c?est aussi une invitation. Foire du livre, Salons et clubs de lecture sont des endroits et des événements dédiés aux amoureux des belles lettres. Sur ce plan, l?agenda algérien semble vide malheureusement. Pas moyen donc de découvrir, de connaître et de toucher un livre. Que dire alors de son rédacteur ? L?écrivain demeure un total étranger dans son propre pays, alors que ses confrères étrangers deviennent des références parce que plus médiatisés et leurs ?uvres mieux mises en valeur. La télévision, sur ce plan, a déserté le front depuis longtemps. Sa mission de vecteur de connaissance universelle a été reléguée au second plan. Autre parent pauvre de l?édition en Algérie, la traduction qui mérite, à elle seule, tout un dossier.