La grande famille usmiste (joueurs, dirigeants et supporters) retiendra son souffle demain à l?occasion de la «rencontre» au sommet entre le président incontestable, Saïd Allik, et son entraîneur en chef et mal-aimé, Nouredine Saâdi. Les deux hommes, en froid depuis quelque temps déjà pour on ne sait quelles raisons objectives, devront avoir une franche explication à l?heure des bilans. Fort d?un excellent parcours en championnat, avec 12 victoires sur 15 journées, dont 6 à l?extérieur, deux défaites seulement (JSK et CRB) , une meilleure attaque (26 buts), une meilleure différence de buts (+16 buts) et une deuxième meilleure défense (10 buts), sans compter d?autres paramètres comme le fair-play ou la qualité du jeu et de l?effectif, le nombre d?internationaux en sélection (six au minimum), le bilan de Saâdi plaidera incontestablement en sa faveur. Reste à savoir quels arguments développera Allik pour trouver à redire sur ce bilan ; à moins que les deux hommes ne s?accordent sur un minimum pour mettre fin à leur relation professionnelle. Encore faut-il que la direction du club de Soustara paye les arriérés de son entraîneur avant d?officialiser ce divorce dont tout le monde parle. Ce qui est certain, c?est que Allik sera certainement embarrassé de signifier à Saâdi sa fin de mission alors qu?il termine leader à sept points d?écart de la JSK. Allik cédera-t-il aux désirs de certains de ses proches dirigeants qui ne veulent plus de Saâdi, convaincus qu?ils possèdent une équipe capable d?être gérée par n?importe quel autre entraîneur moins grande gueule et plus conciliant que lui ? C?est la question que se posent les Usmistes, dont la majorité ne veut pas le départ de son entraîneur. Tout se décidera lors de la «finale» de demain, comme on en saura un peu plus sur le programme (stage et lieu de déroulement) de l?équipe durant la trêve et le mouvement que subira l?effectif en cette occasion.