Mesures L?avant-projet de loi prévoit le renforcement des droits des détenus, l?élargissement des pouvoirs du juge d?application des peines, la protection des catégories les plus vulnérables de la population carcérale? A l?avenir, la société civile pourra «contrôler les conditions de vie des détenus, améliorer leur prise en charge même après leur libération et contribuer à lutter contre la délinquance.» C?est ce qu?a déclaré, ce matin, le directeur général de l?administration pénitentiaire et de la rééducation au ministère de la Justice, Mokhtar Fenioune, sur les ondes de la Chaîne III. Cette mesure, contenue dans l?avant-projet de loi relatif à l?organisation pénitentiaire, qui sera étudiée par l?APN samedi prochain en séance plénière, entre dans le cadre de l?humanisation des prisons, a souligné le premier responsable de l?administration pénitentiaire. Dans le même cadre, l?avant-projet de loi, qui sera soumis à l?approbation des deux chambres du Parlement, prévoit, entre autres, «le renforcement des droits des détenus, l?élargissement des pouvoirs du juge d?application des peines, la protection des catégories les plus vulnérables de la population carcérale comme les femmes et les enfants, l?amélioration des méthodes de traitement des prisonniers», a ajouté M. Fenioune. Répondant à une question relative au projet de construction de 40 nouveaux établissements pénitentiaires, inscrit dans le programme du gouvernement, le directeur général de l?administration pénitentiaire a dévoilé que les études et les fiches techniques-types des 10 prisons qui seront construites en 2005 sont en cours d?élaboration avec le concours de bureaux d?études internationaux. «Tous les établissements pénitentiaires, qui seront construits à l?avenir, le seront en conformité avec les normes internationales», a-t-il ajouté. Ainsi, tout détenu aura droit, à l?avenir, à un espace de 9 m2 (contre 1,86 actuellement), comme cela se fait en France, selon M. Fenioune. Quant aux «vieilles» prisons sises dans les centres urbains, «elles seront abandonnées», précisera le responsable du ministère de la Justice, qui ne manquera pas de souligner que le Cicr a visité plus de 75 pénitenciers sur les 127 que compte le pays depuis 1999. Rien que pour cette année, cet organisme international a effectué des visites dans pas moins de 27 prisons, a conclu M. Fenioune.