Adopter un enfant peut, parfois, devenir un véritable jeu de l'oie. Bureaucratie, corruption et statut souvent apocryphe des enfants adoptés. Ce sont là les quelques facettes occultées de la kafala en Algérie. L?opération peut, en effet, se révéler parfois une tâche très ardue pour les couples désirant satisfaire l?instinct parental. Le long processus administratif et judiciaire qui autorise la prise en charge d'un enfant abandonné ou orphelin est éprouvant. Selon certains couples qui ont tenté une démarche vers l'adoption, cela peut prendre des mois, voire des années. De toute évidence, cela dépend aussi de certains critères objectifs que la famille d'accueil doit remplir comme la situation financière, le cadre agréable de résidence du futur enfant adopté, et ce, outre la bonne moralité des parents qu'ils doivent mettre en valeur lors de leur entretien avec les psychologues de la pouponnière. Cependant, des critères beaucoup plus subjectifs viennent alourdir cette procédure considérée, déjà, comme fastidieuse. D'après certains parents adoptifs, il est plus facile de voir son dossier aboutir très rapidement lorsque l'on montre la couleur d'un billet. Ils estiment, d'ailleurs, que la corruption bat son plein dans ce type d'affaires, on la retrouve à tous les niveaux, dans les centres d'accueil, dans les tribunaux, chez les assistantes sociales?