«Nous n'avons pas fait de bûche de Noël, mais nous allons nous rattraper pour le réveillon», déclare un pâtissier connu à Alger pour les queues interminables d'amateurs de bûches. Ces propos viennent renforcer l'idée selon laquelle les Algériens achètent la bûche pour célébrer la fin de l'année, contrairement à la coutume qui rattache cette tradition à la naissance du Christ. En fait, la coutume de brûler une bûche dans l'âtre la veille de Noël remonte très loin dans le temps. On dit que le feu produit par la bûche est un hommage au soleil. A l'origine, il s'agissait d'une bûche qui devait brûler du 24 décembre jusqu'au Nouvel an. Ce qui ne remet pas, tout à fait, en cause le comportement de nombreux Algériens qui préfèrent retarder l'achat de la bûche pour agrémenter le dîner du réveillon. Pour rappel, dans la tradition, il était question de choisir une très grosse bûche de bois dur, provenant, de préférence, d'un arbre fruitier. Le chef de famille bénissait la bûche avec de l'eau et du sel et parfois avec du vin. C'est vers 1870 qu'est apparue pour la première fois la pâtisserie en forme de bûche.