Résumé de la 3e partie Mullin oscilla de la contre-culture à l?ultraconservatisme. Au cours d?un procès, il demanda au juge de légaliser le LSD et la marijuana. Mullin savait que quelque chose n?allait pas. Il était tourmenté par sa vie et tentait de comprendre qui «sabotait» son esprit. Il blâma son père d?être trop strict sexuellement, et l?accusa ensuite d?être un tueur de masse qui lui ordonnait de tuer par télépathie. Il accusa les drogues qu?il prenait de chambouler son cerveau et prit les dealers pour cible. Il accusa les hippies de lui avoir lavé le cerveau pour qu?il devienne objecteur de conscience. Il alla dans des centres de cures pour se désintoxiquer, il essaya les cliniques pour les malades mentaux, mais ne resta nulle part. Il essaya même les rassemblements d?études bibliques, mais rendit tout le monde mal à l?aise lorsqu?il déclara : «Satan entre dans les gens et leur fait faire des choses qu?ils ne veulent pas faire». En mai 1971, Herb Mullin avait 23 ans et déménagea à San Francisco, loin de l?attention de sa famille. Donald Lunde, le psychiatre qui examina Mullin avant son procès et écrivit The die song, pense que cette période a été critique pour sa psychose. Il vécut dans des appartements décrépis parmi des alcooliques et des drogués, sombrant plus profondément dans son étrange système de croyances. Il entra dans une auberge de jeunesse avec une Bible, puis devint un féroce boxeur. Lors de son premier tournoi officiel, il n?arrêta pas d?attaquer son adversaire, même lors de la pause. Les entraîneurs durent le repousser. Il frappa un sac de frappe jusqu?à ce que ses articulations soient en sang. Si on le laissait seul, il restait debout, immobile et bavardait bruyamment seul. Après avoir perdu son premier match, Mullin abandonna la boxe et voulut devenir prêtre. Après qu?il eut perforé le sol de son appartement et se soit adonné à des «compétitions verbales avec Dieu», le propriétaire l?expulsa. En septembre 1972, Mullin revint chez ses parents, déterminé à faire quelque chose de sa vie. Mais il arrêta de prendre son traitement et se laissa ronger par sa colère envers son père (tous vivaient sous le même toit). Outre tout cela, un grand tremblement de terre devait, en théorie, dévaster la Californie dans les mois à venir. Bien que le soi-disant scientifique, un excentrique, qui avait annoncé la catastrophe, ne fût pas pris au sérieux par la majorité des gens, une personne considérait cette annonce comme un appel au combat. Là où la plupart voyaient un cinglé, Mullin vit un prophète. Il avait affirmé que son père lui avait envoyé des messages télépathiques de meurtre : «Si je ne tuais pas, ça apporterait la honte sur ma famille en montrant ma couardise. C?était ??tue ou va-t-en??». Alors qu?il conduisait à travers la forêt de séquoias, Mullin remarqua un vagabond qui marchait seul sur la route. Après l?avoir dépassé, il se rangea sur le bas-côté de la route, ouvrit le capot de sa Chevrolet et fit semblant d?avoir des problèmes. Le vagabond, Lawrence White, s?arrêta près de lui pour jeter un ?il au moteur et l?aider. Mais Mullin saisit brusquement la batte de baseball et lui fracassa le crâne. Il poussa ensuite le corps du pauvre homme dans un fossé et redémarra. Lawrence White était une proie facile et personne ne signala sa disparition. (à suivre...)