Résumé de la 10e partie Le procureur Chang expliqua que ces meurtres résultaient simplement de la perte de sang-froid ou d?esprit de certaines personnes prenant des drogues. Lors de l?audition préliminaire, le 1er mars 1973, Mullin a été accusé de dix meurtres. On ne savait pas encore qu?il avait assassiné ses trois premières victimes, Lawrence White, le père Henri Tomei et Mary Guilfoyle. Mullin amena avec lui un ouvrage juridique en deux volumes et surprit la cour en décidant de plaider coupable. Mais le juge refusa d?accepter cette demande dans une affaire d?une telle importance. Mullin répondit : «Je ne vais pas accepter ça. Vous m?avez donné le choix et j?ai choisi.» Lorsque son avocat tenta d?intervenir, Mullin le coupa : «Je ne veux pas d?un avocat.» Il demanda à se défendre lui-même. Lorsque le juge refusa de nouveau, Mullin pointa son avocat, James Jackson, du doigt et dit : «Je ne veux pas être représenté par un homme aux cheveux longs.» Le juge essaya de convaincre Mullin que Jackson était compétent bien que ses cheveux soient un peu long. (James Jackson, qui avait été l?avocat de Frazier, allait ensuite être celui d?Ed Kemper). Mullin répondit : «Dans ce cas, je plaide coupable de dix accusations de meurtres au premier degré.» Mullin était furieux de ne pouvoir se représenter lui-même. Le juge perdait patience alors que le procès n?avait même pas encore débuté. Le juge commença à douter de la capacité de Mullin a être jugé. Le procureur Chang affirma : «Vous ne pouvez pas accuser un homme et le laisser plaider coupable de dix meurtres. Si nous le laissons plaider coupable, la cour suprême va nous envoyer une claque.» On fit appel à des psychiatres afin d?examiner Mullin. Ils furent unanimes : Herbert Mullin était un schizophrène paranoïaque. En général, les schizophrènes souffrent d?hallucinations auditives (ils entendent des voix), de pensée fragmentée, ont des croyances illusoires concernant leur propre importance et pensent souvent être télépathes. Bien que des preuves rationnelles lui soient présentées, un schizophrène paranoïde est convaincu qu?il existe une grande conspiration contre lui, si immense qu?elle peut s?étendre du FBI aux ovnis. Les archives des hôpitaux psychiatriques où il avait séjourné ainsi que les rapports des psychiatres, convainquirent tout le monde : Mullin était un malade mental. Tout le monde était également d?accord sur le fait que Mullin avait tué au moins dix personnes. Le procès allait permettre de déterminer s?il était légalement aliéné lorsqu?il avait commis ces meurtres. Selon la loi américaine, la folie est déterminée par le «standard McNaughton», qui dit que si l?accusé comprend la différence entre le bien et le mal, alors il est coupable. Si l?accusé tente de dissimuler son crime, cela peut être la preuve qu?il savait que c?était mal. Si Mullin était déclaré aliéné, il serait alors considéré comme innocent. Par conséquent, tous les actes que Mullin avait commis pour cacher ce qu?il avait fait allaient être soigneusement examinés. Il existait également une notion de «capacité diminuée». (à suivre...)