Il est certes encourageant de constater que l?intérêt que porte l'Algérie à la promotion et à la protection des droits de l?enfant est désormais de plus en plus croissante. Mais il est aussi vrai que la situation des enfants demeure préoccupante et mérite plus d'attention, notamment lorsqu'il s'agit de l'application des lois relatives à leur protection contre toute forme de violence. La législation algérienne condamne, en effet, toute forme de brutalité ou de négligence à l'encontre des mineurs et prévoit des sanctions allant de la détention d'un jour à la peine de mort, selon la nature des blessures infligées à un mineur et les circonstances dans lesquelles l?infraction a été commise. Lorsque les mauvais traitements ont provoqué une incapacité de travail inférieure à quinze jours, la sanction est l'emprisonnement d'un à cinq ans et une amende de 500 à 5000 DA. Il convient de souligner que les sanctions citées ci-dessus ne concernent que les personnes étrangères à l'enfant, mais quand il s'agit de violence causée par les pères ou les mères légitimes, les sanctions sont aggravées dans les proportions précisées par l'article 272 du code pénal. Dans cette optique, l'article 269 du code pénal protège l'enfant non seulement contre les mauvais traitements à l'image des coups, blessures?, mais aussi contre les privations de soins ou d?alimentation pouvant compromettre sa santé. Cependant, contrairement aux lois en vigueur dans les pays ayant ratifié la Convention internationale des droits de l'enfant, la loi algérienne justifie l'exercice du droit de correction si sa motivation ne fait pas de doute et si les punitions sont infligées en tenant compte de la faute commise par l'enfant et de l'âge de celui-ci.