Portrait Les chansons sont interprétées avec brio. L?artiste enchaîne les belles prestations pour acquérir un public. A chaque fois, la réussite est au rendez-vous. Très jeune, Tarek Esseghir nourrissait une passion pour la musique, notamment pour le ?oud (luth), un instrument qu?il affectionne particulièrement. Il a, tout le temps, aimé jouer du luth, mais il a également toujours espéré devenir un jour chanteur de notoriété. Ses référents étaient et sont toujours Oum Kalthoum, Mohamed Abdelwahab et Molhin Baraket. Petit, Tarek commença d?ailleurs à chanter dans des pièces théâtrales où il était heureux de prêter superbement sa voix. Sa voie était donc toute tracée. Un jour, lors d?une de ses prestations, un ami l?incite à prouver son talent de chanteur et son brio en matière de jeu. Il collectionne les prouesses et c?est en 1995 que Tarek Esseghir réalise alors un premier enregistrement à la radio. En 2002, il s?envole pour le Festival de la chanson arabe qui se tient traditionnellement à Amman (Jordanie), où il remporte le Prix d?honneur. Deux ans après, il enregistre son premier album, paru aux éditions Belda. Celui-ci, intitulé Errahil, comprend six compositions musicales. La distribution musicale renferme un ensemble éclectique d?instruments. On y retrouve le murmure feutré du violon, le timbre affectueux du qanoun (cithare), la voix accrocheuse du violoncelle? Le tout est mêlé à quelques soupçons de mélodies modernes afin de donner à chacune des pièces interprétées avec une voix douce, juste et avérée, non seulement du volume et de la teneur, mais aussi une certaine légèreté. «Je ne voulais pas faire dans le classique, je voulais seulement faire quelque chose de léger pour toucher un large public et, du coup, répondre à sa demande», dit-il fièrement. Et d?ajouter : «Il y a un mélange de classique et de moderne.» Ainsi, Tarek Esseghir donne naissance à une musicalité spécifique portant sa personnalité et des bribes de sa psychologie. Les chansons qu?il interprète sont subtiles dans la mesure où elles sont aérées. Elles sont surtout sensibles. Il y a, en effet, une grande sensibilité qui s?en dégage, à profusion. Ce sont des chansons prônant le culte du sentiment, donc celui du «moi». Takek Esseghir chargeant sa voie d?émotions et d?attitudes tendres, développe avec générosité un lyrisme propre à lui. Il raconte, dans un style vocalique calme et attachant, une existence affective. Les textes qu?il a écrits sont chantés avec beaucoup de passion. Une passion pour la musique.