Man?uvre Le téléphone va sonner entre Gaza et Tel-Aviv : Sharon a demandé la reprise du dialogue. Ariel Sharon a décidé de relancer les contacts politiques avec les dirigeants palestiniens qui avaient été gelés, le 14 janvier, à la suite d'une attaque meurtrière dans la bande de Gaza, a annoncé un responsable. «Ces contacts politiques entre responsables israéliens vont reprendre très vite sous forme de conversations téléphoniques et de rencontres», a affirmé un responsable à la présidence du Conseil israélien, qui a requis l'anonymat. Les discussions entre militaires israéliens et palestiniens avaient déjà repris ces derniers jours, ce qui a permis de coordonner le déploiement, depuis la fin de la semaine dernière, de milliers de policiers palestiniens dans le nord de la bande de Gaza en vue d'empêcher des tirs de roquettes sur le territoire israélien. Les contacts politiques avaient été suspendus jusqu'à nouvel ordre par Sharon à la suite d'une attaque au point de passage de Karni (entre le nord de la bande de Gaza et Israël), qui a tué six Israéliens. Sharon avait exigé que le nouveau président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, élu le 9 janvier, «commence à agir contre les terroristes» comme condition à une reprise des discussions. Dans ce même registre, le responsable du Conseil israélien a déclaré que «l?armée a décidé de ne plus mener d?opérations de liquidation ciblée visant des activistes palestiniens dans les secteurs où les policiers palestiniens assurent le calme et la sécurité». «En revanche, elle continuera à tout faire pour intercepter des bombes vivantes sur le point de commettre un attentat, si les policiers palestiniens ne font rien pour les arrêter», a-t-il souligné. Jusqu'à présent, Tsahal a procédé, faut-il le rappeler, à des éliminations de responsables des mouvements islamistes Hamas et Jihad islamique, ainsi que des Brigades des martyrs d'Al-Aqsa (groupes armés liés au Fatah, le mouvement du dirigeant palestinien Mahmoud Abbas), sans que les cibles visées aient été systématiquement impliquées dans l'organisation d'un attentat imminent.