Condition «Les Brigades donnent à Israël 24 heures pour stopper ses attaques, faute de quoi, elles se considéreront libres de riposter comme elles l'entendent.» C?est ce qu?a déclaré, hier, mercredi, Abou Mohamed, le porte-parole du mouvement, qui ajoute : «Si les sionistes poursuivent leurs assassinats et leurs arrestations, nous nous sentirons débarrassés de nos engagements à arrêter nos attaques et nous nous vengerons des crimes quand et où nous le jugerons utile», a-t-il ajouté. Il a tenu ces propos après un raid d'une unité spéciale de soldats israéliens déguisés en Palestiniens, hier, à Kalkiliya, dans le nord de la Cisjordanie, qui a fait trois morts parmi les activistes des Brigades d'Al-Aqsa. Pourtant, les négociations avec Abbas ont été fructueuses et le mouvement de résistance lié au Fatah a accepté le principe d'une trêve avec l?Etat hébreu. Le président palestinien a également dénoncé ces nouvelles attaques qui minent ses efforts de paix. «Les Israéliens continuent leurs opérations contre notre peuple à un moment où nous instaurons une trêve dans toute la Palestine», a-t-il affirmé en dégageant la responsabilité des Israéliens. Notons que la semaine dernière, M. Abbas a mené des discussions avec les groupes armés palestiniens pour les amener à une trêve dans les attaques anti-israéliennes. Les mouvements radicaux ont indiqué être prêts à un cessez-le-feu à condition qu'Israël mette fin à ses opérations dans les territoires occupés et libère des prisonniers palestiniens. Ce qui ne semble pas être le cas. Par ailleurs, intervenant dans un entretien publié, ce matin, jeudi, par un quotidien israélien, Ariel Sharon s'est déclaré «très satisfait» des mesures prises par Mahmoud Abbas. «Il ne fait aucun doute qu?Abou Mazen (surnom de M. Abbas) commence à agir. Je suis très satisfait de ce qui se passe du côté palestinien et je souhaite très fort faire avancer les choses avec lui», a-t-il affirmé. Israéliens et Palestiniens ont repris hier leurs discussions politiques gelées depuis le 14 janvier, alors que le gouvernement d'Ariel Sharon a annoncé la suspension des liquidations ciblées dans les secteurs où les policiers palestiniens vont assurer la sécurité.