Urgence La version 2005 de ce plan de la wilaya est piloté par le wali avec l'assistance du directeur de la Protection civile. Le plan Orsec est déclenché en cas d'accident majeur, mettant en première ligne deux Postes de commandement, l'opérationnel» (PCO) et «le fixe» (PCF). Les actions du PCO, composé des chefs de 14 modules, a pour mission d'évaluer la situation et les moyens à mettre en ?uvre sur le terrain. C'est lui qui détermine la marche à suivre et rend compte de l'évolution de la situation à l'autorité centrale. Le PCO est formé des chefs de 14 modules dont l'intitulé, à lui seul, est indicateur de la nature de la tâche affectée, à savoir secours et sauvetage, sécurité et ordre public, soins médicaux, évacuation et hygiène, matériels et équipements divers, livraisons et télécommunications, information», recasement provisoire, transport, expertise et conseils, approvisionnement et secours en nature, énergie, hydraulique, travaux publics, évaluation et bilan. Concernant le Poste de commandement fixe (PCF), les adjoints des chefs de module qui le composent ont pour mission de pourvoir le PCO en tout moyen et de coordonner les renforts sur les lieux du sinistre. Au titre de cette organisation, obligation est faite aux responsables de module, qui ne sont autres que les directeurs des secteurs respectifs (santé, sûreté de wilaya en zone urbaine, gendarmerie nationale en milieu rural, etc.) de remplir des fiches techniques énumérant avec précision leurs moyens humains et matériels en cas de réquisition. Tous les modules ne sont pas forcément mobilisables en même temps car leur répartition est établie en fonction de la nature de la catastrophe, a-t-on indiqué en donnant l'exemple de «la pollution» qui en nécessite seulement cinq. Le plan Orsec est aussi initié sur la base d'une carte de la wilaya décrivant minutieusement les différents axes routiers, chemins de fer, ports, aéroports et gares, la population, les cours et points d'eau et autres. Instituée dans chaque wilaya du pays, cette démarche est une application de deux décrets exécutifs datant de 1985. C'est après le séisme du 10 octobre 1980, qui avait frappé la région de Chlef, qu'une commission interministérielle a été constituée d'experts algériens et de l'illustre vulcanologue Haroun Tazieff. Durant de longs mois, ces spécialistes examineront une masse de statistiques et procéderont à des recoupements de données. Leurs travaux aboutiront aux deux décrets de 1985 relatifs à l'organisation des secours et à la prévention des risques majeurs. En Algérie, ce ne sont pas moins de 14 risques particulièrement dévastateurs qui sont mis en évidence, dont 7 inscrits dans la catégorie catastrophes naturelles, à savoir séisme, feu de forêt, mouvement de terrain, inondation, sécheresse, tempête et vents violents et invasion acridienne. Les 7 autres risques sont classés, pour leur part, au chapitre des catastrophes technologiques comme les incendie et explosion, catastrophes routière, ferroviaire, maritime et aérienne, pollution, biologie et radiologie.