Chiffres 88 cartes de démunis seulement ont été délivrées par la Direction des affaires sociales (DAS) de la wilaya, alors que 9 000 déclarations étaient enregistrées. Cette situation est due au fait que «certains citoyens ont mal compris l'opération d'identification des démunis», déclare M. Nessah, représentant de la DAS. Selon lui, la population ne facilite pas la tâche des délégués désignés pour cet objectif. Mme L. S., représentante de la DAS au niveau du bureau d'accueil de la clinique de Ben-Boulaïd, affirme que parmi les gens déclarés démunis, il y en a quelques-uns qui ne veulent même pas ouvrir leur porte aux agents chargés de l'enquête, «retirant, par peur de contrôle, leur déclaration», dit- elle en exprimant également sa déception que des entrepreneurs et des gens aisés se disent démunis pour «ne pas payer 100 DA à l'hôpital». D'un autre côté, tout le monde est d'accord sur la lourdeur du dossier demandé au citoyen pour prouver qu'il est démuni. Des citoyens se plaignent de quelques APC où le travail, disent-ils, n'est pas effectué convenablement par les agents. A l'initiative du comité intersectoriel, un comité de résolution a été installé afin de régler les contraintes et les problèmes, surtout avec les bailleurs de fonds. «Ce comité se réunit chaque semaine en collaboration étroite avec tous les partenaires réglant les problèmes du manque de renseignements sur la fiche navette, de la prise en charge du malade et de la lenteur du retour de cette prise en charge», déclare le Dr Assoul, chargé du dossier contractualisation au CHU de Blida. C'est pour traiter toutes ces questions, et bien d'autres ayant trait à la contractualisation, que le CHU de Blida a organisé depuis jeudi et ce, jusqu'à hier, sous le slogan «La contractualisation est le confort du malade», des journées portes ouvertes sur la contractualisation à la clinique Ben-Boulaïd. «Cette première action pour 2005 entre dans le cadre de la mise en ?uvre et de l'application de la contractualisation d'après un programme d'information, d'éducation et de communication au profit du citoyen», signale le Dr Assoul. Les différents partenaires du CHU pour la contractualisation étaient présents afin de répondre aux questions du citoyen ; des agents d'accueil leur expliquaient les objectifs de cette nouvelle structure. Quelques citoyens ont affirmé qu'ils n'ont entendu parler de ces journées que par hasard car ils venaient se soigner et avaient vu les banderoles et affiches collées sur les murs. Ils ont dit n'avoir jamais entendu parler de contractualisation, alors que cette nouvelle méthode existe depuis près de trois ans à Blida. C'est dire le manque de communication et d'information.