Visite La secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, est attendue ce mercredi à Bruxelles pour une série d'entretiens avec les dirigeants européens. Ces entretiens sont destinés à préparer la visite du président George W. Bush le 22 février pour un double sommet de l'OTAN et de l'UE. A Paris, mardi, la nouvelle chef de la diplomatie américaine a lancé un vibrant appel pour ouvrir un «nouveau chapitre» dans les relations transatlantiques, estimant qu'il était «temps de surmonter les désaccords du passé», notamment sur l'Irak. L'Amérique, a-t-elle dit, «a tout à gagner d'une Europe forte comme partenaire dans la construction d'un monde meilleur et plus sûr». Les principaux dossiers devant être évoqués entre Mme Rice et les Européens seront le Proche-Orient, avec la nouvelle dynamique engagée entre Israéliens et Palestiniens, l'Irak, l'Iran, ainsi que l'éventuelle levée par l'UE de son embargo sur l'exportation d'armes à la Chine à laquelle Washington est opposé. Mme Rice doit d'abord participer ce mercredi à un déjeuner de travail avec ses homologues de l'OTAN, avant d'être reçue dans l'après-midi par le président de la Commission européenne, Jose Manuel Durao Barroso. Elle s'y entretiendra avec ce dernier et cinq autres commissaires, dont l'Autrichienne Benita Ferrero-Waldner (Relations extérieures), le Britannique Peter Mandelson (Commerce) et le Belge Louis Michel (Développement). La secrétaire d'Etat américaine se rendra ensuite au Luxembourg, où elle dînera dans la soirée avec le Premier ministre Jean-Claude Juncker, président en exercice de l'Union européenne. Jeudi, Mme Rice rencontrera, toujours à Luxembourg, une «troïka» européenne rassemblant son homologue luxembourgeois Jean Asselborn, le Haut représentant pour la politique étrangère de l'UE Javier Solana et Mme Ferrero-Waldner. Le rendez-vous viendra achever une tournée européenne et au Proche-Orient qui l'a conduite successivement à Londres, Berlin, Varsovie, Ankara, Jérusalem, la Cisjordanie, Rome et Paris. Cette frénésie diplomatique est aussi censée démontrer la volonté de Washington de placer la restauration des liens transatlantiques au c?ur du second mandat du président Bush, après les élections en Irak du 30 janvier. «Il y a le sentiment que les divisions sur l'Irak nous ont éloignés les uns des autres beaucoup plus que chacun ne le souhaitait vraiment», a confié mardi un responsable américain.