Rendez-vous Le Musée des arts et traditions populaires compte rendre, prochainement, un vibrant hommage à Belkobabti et célébrer la journée de La Casbah. Une journée à la mémoire de l'auteur de la chanson populaire Ya Lahmam, Belkobabti, sera organisée prochainement par le Musée des arts et traditions populaires, a annoncé mercredi Mme Aïcha Amamra, directrice de cet établissement. Cette manifestation, qui entre dans le cadre des festivités prévues à l'occasion de la célébration de la journée de La Casbah, le 23 février prochain, est destinée à faire connaître ce poète populaire du XIXe siècle exilé par les autorités françaises à Alexandrie (Egypte) pour cause de résistance à l'invasion coloniale. Cette qacida occupe une place importante dans l'histoire de la résistance des Algérois à l'occupation française du fait que son auteur, imam de la Grande mosquée d'Alger, avait conduit une résistance populaire acharnée contre le projet de destruction de cet édifice sacré par les autorités d'occupation, ce qui devait conduire à son expulsion en 1832 à Alexandrie jusqu'à sa mort, a précisé la directrice du Musée. Ya Lahmam, une qacida toute de nostalgie et de mélancolie, qui restera l'unique poème connu de Belkobabti, a été composée en exil et avait connu un immense succès populaire. Elle a été interprétée par plusieurs chanteurs chaâbis, dont El-Hachemi Guerouabi. «Il reste à préciser que cette qacida n'a rien à voir avec celle portant le même titre et chantée par le maître du chaâbi, feu M'hamed El-Anka», a expliqué la directrice du Musée des arts et traditions populaires. Par ailleurs, Le Musée des arts et des traditions populaires prévoit un riche programme culturel à l'occasion de la célébration de la journée de La Casbah, coïncidant avec le 23 février, a indiqué Mme Amamra. Le Musée ouvrira ses portes aux visiteurs, et notamment aux élèves, pour leur permettre de connaître la richesse des acquis artistiques et historiques du Musée, soit par l'achat soit à travers des dons de certaines familles, a souligné Mme Amamra. La direction du musée, a-t-elle ajouté, compte organiser dans ce cadre, un «rendez-vous algérois», pour exposer certaines pièces artistiques du musée, «rarement présentées au public, en raison de leur vétusté», comme les tenues traditionnelles et les tapis dont certains remontent à plus d'un siècle. D'autres objets seront également exposés à cette occasion, notamment ceux dont la fabrication et l'utilisation étaient répandues surtout à Alger, comme le coffret de la mariée, ou encore le lit à baldaquin algérois ainsi que quelques accessoires en argent utilisés pour la décoration. Le patrimoine culturel immatériel sera également au rendez-vous de cette manifestation, à travers l'organisation de rencontres consacrées aux boqalat et à el-fel (les bons augures), au rythme de la musique algérienne, andalouse et hawzie. Les enfants ne seront pas en reste. En effet, un riche programme a été prévu pour eux, à travers des rencontres, des lectures de nouvelles et de contes anciens.