Résumé de la 10e partie Karim découvre qu?il aime Nadjia : il se rend désormais souvent chez elle, pour lui tenir compagnie. Dans la maison, tout le monde l?apprécie. L?état de la jeune fille est instable : un jour elle est pleine de vie et Karim croit même qu?elle est guérie, mais le lendemain elle est si faible qu?elle ne peut même pas quitter son lit. Il doit écourter ses visites et, le soir, il appelle pour demander de ses nouvelles. ? Elle va mieux, dit sa mère, tu peux venir demain, si tu as le temps. Ou alors : ? ça ne va pas très fort, mais ne t?inquiète pas, elle va récupérer. Reviens dans deux jours? Et lui qui ne demande toujours pas de quoi souffre la jeune fille. Une après-midi où il la trouve mal en point, sa mère, Fatima, qui le raccompagne, lui dit, en retenant difficilement ses larmes : ? Ma pauvre petite, j?ai bien peur qu?elle soit perdue ! Il la regarde, effrayé. Elle hésite, puis elle le prend par la main et le conduit dans une pièce. ? Mon pauvre garçon, tu as le droit de savoir? Elle le fait asseoir et lui dit. ? Nadjia souffre d?une grave maladie du sang? ? Mais elle va mieux, dit-il, pas aujourd?hui, mais les autres jours? ? Voilà plusieurs années qu?elle traîne cette maudite maladie, nous avons consulté plusieurs spécialistes, ici et à l?étranger, nous avons procédé à une greffe, nous avons cru un instant qu?elle était guérie mais ce n?était qu?un répit? Elle pleure. Karim, dans un mouvement de pitié lui prend la main. ? Non, il ne faut pas pleurer ! Mais il pleure lui aussi, et à chaudes larmes. Fatima le prend dans ses bras et le serre contre elle : ? Mon pauvre, garçon? que pouvons-nous faire ? Rien, sinon espérer en Dieu? ? Mais il doit y avoir d?autres traitements, dit-il révolté ? Nous avons tout essayé ! ? Il y a toujours quelque chose à faire ! ? Je te l?ai dit, il reste à espérer. Et à l?aider à garder le moral. Toi, tu lui donnes beaucoup de joie, ne la prive pas de tes visites. Il a envie de lui dire qu?il l?aime, mais il n?ose pas. C?est un garçon brisé qui rentre chez lui. Sa mère Ouardia lui demande ce qu?il a. ? Rien, dit-il. Et il va dans sa chambre. Il ne fermera pas l??il de la nuit, pensant à la jeune fille, pensant à ce que lui a dit la mère. Pourquoi a-t-il fallu qu?il s?attache à une fille condamnée ? Pourquoi aime-t-il une fille que la mort lui dispute ? Est-il en mesure de livrer, avec son amour, un combat à la Faucheuse ? Ne remporte-t-elle pas toutes les batailles que lui livrent les hommes ? «Elle ne mourra pas !», dit-il. Mais désormais, l?idée de la mort ne le quittera plus. Il y pensera constamment et il l?associera à la jeune fille. Il lui semblera même l?apercevoir à ses côtés comme une compagne inséparable, qui n?attend que son heure pour se manifester. (à suivre...)