Festival La capitale du Burkina Faso abrite, depuis samedi, la 19e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco). Au total, 172 films seront projetés du 26 février au 5 mars pour ce festival qui aura pour thème la professionnalisation du cinéma. 20 longs métrages, 20 courts métrages et 22 fictions et documentaires dans la sélection TV-vidéo ont notamment été sélectionnés pour concourir dans les différentes compétitions. L'édition 2005 sera marquée par une forte présence du Maghreb et de l'Afrique australe et l'absence de certains pays d'Afrique de l'Ouest, pourtant des habitués du Fespaco. Trois jurys officiels, présidés par le réalisateur marocain Souheil Ben Barka (longs métrages), le distributeur béninois Sanvi Panou (courts métrages) et la productrice-distributrice rwandaise Chantal Bagilishya (TV-vidéo), sont chargés de répartir les ?uvres selon les compétitions. Outre Souheil Ben Barka, lauréat en 1973 de l'Etalon de Yennenga (Grand prix du Fespaco) avec Les Mille et une mains, le jury des longs métrages comprend six autres membres, dont le comédien américain Danny Glover (L'Arme fatale), le réalisateur sénégalais Mansour Sora Wade (Le Prix du pardon) et l'écrivaine camerounaise Calixthe Beyala (C'est le Soleil qui m'a brûlée). Un colloque sur «la formation et les enjeux de la professionnalisation» ? thème de l'édition 2005 ? regroupera plusieurs professionnels africains afin de leur permettre de «comprendre et de s'approprier les nouvelles technologies influençant désormais la création, la production et la diffusion» des ?uvres cinématographiques et audiovisuelles. Le 19e Fespaco sera également marqué par la publication d'un ouvrage sur l'histoire du cinéma de l'Afrique subsaharienne depuis la réalisation, en 1955, de Afrique-sur-Seine, par un collectif de cinéastes africains. Ce film est généralement considéré comme «le premier court-métrage africain», expliquent les organisateurs. L'ouvrage est constitué «des témoignages, des réflexions et des analyses des acteurs de métier», selon la même source. En marge du festival, se tiendront le Marché international du cinéma et de la télévision africains (Mica), créé, il y a douze ans, pour faciliter l'accès des ?uvres africaines au marché international, et «le côté doc du Fespaco» lancé, il y a deux ans pour «sortir le documentaire africain de la marginalité en lui consacrant un espace spécifique dans le Fespaco». A ces manifestations, s'ajoutent des «focus sur des cinématographies du Sud, des hommages, des programmes spéciaux sur le film documentaire, des ateliers de discussion...», précisent les organisateurs.