Réservoir Le Hydra Amal Chabab (HAC) est un vieux club de 67 ans qui ne se limite pas au football seulement, mais à d?autres disciplines qui essayent de survivre à l?ombre de la section la plus budgétivore. Pour se rendre compte réellement du déséquilibre flagrant entre le football et les autres disciplines, il suffit de consulter les bilans moral et financier annuels établis par le club. Le dernier en date, celui de la saison 2002-2003, fait ressortir qu?en nombre d?athlètes, la section football avec ses 120 joueurs, toutes catégories confondues, ne représente en fait que le quart (25 %) du total que renferme le club (485 dont 122 filles). Or, 88 % des dépenses, soit 12 375 844 DA, concernent la seule section football alors que les sept autres (tennis, boxe, athlétisme, karaté do, aïkido, jeet kunedo et taï jetsu) se partagent le reste, soit à peine 1 700 000 DA. Des miettes ! Et ce n?est pas propre au HAC, car cette situation, on la retrouve au niveau de pratiquement tous les clubs dits omnisports. Durant la saison 2002-2003 et sous la présidence de Sid Ahmed Dali qui a laissé sa place à Kherbani, le nouveau patron du CSA, beaucoup d?efforts ont été consentis en direction des autres disciplines, malgré les gros problèmes auxquels il fallait faire face, notamment celui lié à l?infrastructure. En effet, la fermeture pour travaux du stade Ahmed-Falek, ainsi que du complexe Mohamed Boudiaf qui accueillait la section athlétisme a fait que les sportifs du HAC se sont retrouvés pratiquement à la rue. Même les boxeurs ont vécu le calvaire puisque leur salle est fermée, elle aussi, depuis deux ans déjà. Le tennis, qui malgré le petit bijou dont il dispose en matière d?infrastuctures, a du mal à reprendre ses droits depuis que la commune a bradé le Tennis Club à une entreprise de gestion qui en a fait un simple tiroir-caisse ouvert à toutes les dégradations. Un état d?abandon qui a découragé beaucoup de jeunes. Toutes ces difficultés n?ont pas empêché la quarantaine de cadres techniques, souvent non payés, d?accomplir leur travail de formation, d?encadrement et de performance auprès des jeunes, et de réaliser malgré tout quelques résultats encourageants. Ainsi, les boxeurs de la catégorie juniors ont été sacrés champions d?Alger et leurs aînés vice-champions. Les jeunes athlètes ont, pour leur part, placé huit finalistes lors des championnats d?Algérie à Oran (du 1er au 3 juillet 2003) et au National de Constantine (du 9 au 11 juillet) où ils ont enregistré une double réussite au 100 m et au 200 m haies. Pour le football, si les seniors ont frôlé l?exploit d?accéder en Nationale II en se classant 4e, juste derrière les trois promus et en atteignant les quarts de finale de la coupe d?Algérie, les jeunes catégories ont pu se maintenir parmi les meilleurs de la division Une. Enfin, les sports de combat n?ont pu participer aux différentes manifestations régionales et nationales en raison du retard qu?ils ont pris pour le démarrage de la saison. Sur le plan financier, le HAC a reçu le concours de plusieurs sponsors et donateurs, en plus de la subvention de l?APC qui s?est élevée à 10 millions de dinars. Les recettes du club ont atteint 14,3 millions de dinars, alors que les dépenses ont été évaluées à 14,1 millions de dinars. Le bureau du CSA sortant a, malgré la bonne gestion dont il a fait preuve, laissé une ardoise de 3,6 millions de dinars dont plus de la moitié concerne la section football (salaires et primes). Une section qui fait de l?ombre aux autres sections.