Le 5 juillet dernier, le Hydra Amal Chabab et l'Association des anciens sportifs et sociétaires de ce club avaient célébré le 70e anniversaire du HAC. Or, quelques jours seulement sont passés qu'un groupe d'anciens a décidé de réagir pour remettre les choses en place et éclairer l'opinion sur l'histoire véritable du club. En effet, le HAC a été fondé en 1962, au lendemain de l'indépendance et c'est le défunt Benfaddah qui lui donna ce nom en référence au Havre AC, le doyen des clubs français, dans lequel il a évolué du temps où il était joueur professionnel. L'équipe née en 1936 ne s'appelait donc pas le HAC mais le GSAH, soit le Groupement Sportif d'Alger Hydra dont le siège social se trouvait à la rue n°7 du Parc d'Hydra (ex-Birmandreis, aujourd'hui Bir Mourad Raïs). Le président général de ce club était Auricoste René, le vice-président s'appelait Gobillard René et son secrétaire général et trésorier n'était autre que Grimma Edmond. Le GSAH était donc un club de création française qui renfermait sept sections sportives : le tennis, présidé par Chirouze Paul, le hockey par Segui François, le football par Zattara Dominique, le volley par Dablanc Hugues, le basket par De Laplante Jean, les sports athlétiques par Schiavo Georges et le tir par Cervera Adrien. Si on remarque bien, aucun nom d'Algérien ne figurait donc dans ce club au moment de sa création. Nos amis d'Hydra, qui ont bien tenu à nous apporter toutes ces précisions, nous ont également indiqué que toutes ses informations sont contenues dans le livre dictionnaire d'Abderrahmane Zani consacré aux associations sportives d'Algérie de 1867 à 1952. Pour rappel, l'auteur n'est autre que le fils de Mahmoud Zani qui fut athlète de la première association sportive algérienne dénommée «Avant-Garde - Vie au Grand Air d'Alger» créée en 1895. Enfin, les anciens athlètes du HAC qui ont tenu à réagir ne voudraient pas que leur réaction soit mal interprétée, mais ils ont simplement voulu rendre à l'histoire ce qui lui appartient et à ce que les jeunes générations sachent la vraie histoire et non celle falsifiée pour des raisons ou d'autres.