Abandon L?élimination de l?Entente de Sétif a précipité le départ du président Hakim Serar. Personne ne s?attendait à une telle issue. La défaite de l?ESS, mercredi en Ligue des champions arabe face à l?Ittihad de Djedda, a été marquée par des actes de vandalisme et de violence qui ont poussé le président sétifien Abdelhakim Serar à remettre sa démission. Abdelhakim Serar a motivé son retrait irrévocable par la tournure prise par les événements à la suite de la défaite de son équipe. «Je ne reviendrai plus. C?est une décision mûrement réfléchie. Ma démission est irrévocable. Je vous jure que je ne remettrai plus les pieds à l?ESS», a-t-il déclaré en substance. Une manière pour lui de mettre fin à toutes les spéculations quant à un éventuel retour au club comme ce fut le cas lors de ses dernières sorties médiatiques et d?ajouter : «C?est grave tout ce qui vient de se passer. On dirait qu?on a vécu la guerre. On m?a accusé d?avoir arrangé ce match, c?est vraiment ridicule. Cela me fait rire d?entendre cela d?autant que notre adversaire n?a pas besoin de ces man?uvres. Moi, en tout cas, j?ai la conscience tranquille. Je laisse le club sans aucun regret.» Par ailleurs, on a appris que les dégâts matériels causés par certains pseudosupporters déchaînés sont estimés à plus de 1,5 milliard de centimes. Dans ce même registre, nos sources font état de l?arrestation de plusieurs casseurs traduits devant le tribunal de Sétif. Ainsi, l?avenir du club de Aïn El-Fouara s?annonce des plus incertains surtout que le plus dur est à venir car l?ESS n?est pas encore à l?abri de la relégation. En outre, on a appris que plusieurs joueurs ont été victimes d?agressions. L?un d?eux a même été transporté à l?hôpital. D?ailleurs, craignant des représailles de la part des supporters, les joueurs habitant hors de Sétif ont tous quitté la ville le lendemain du match, c'est-à-dire jeudi matin. Ils ont, en effet, déserté les lieux de leur hébergement pour rejoindre leur club aux premières heures de la matinée de peur d?être accostés par des fans en colère. A 48 heures du match retard face à l?USM Annaba, on imagine mal comment les Sétifiens vont aborder ce rendez-vous face à un mal classé qui n?a plus droit à l?erreur.