En marge du Sommet arabe qui débutera mardi, une rencontre entre Bouteflika et le souverain marocain Mohammed VI a été annoncée par Abdelaziz Belkhadem lors d?une intervention hier à la télévision Al Jazira. Ce sommet inédit des deux chefs d?Etat a été confirmé par le gouvernement marocain aujourd?hui. Une rencontre au sommet entre Bouteflika et le souverain marocain Mohammed VI se tiendra en marge des travaux du Sommet arabe qui débuteront mardi. L?annonce de cet événement a été faite, hier, par le chef de la diplomatie algérienne Abdelaziz Belkhadem sur la chaîne de télévision Al Jazira. «Avec la volonté de Dieu, il y aura un sommet algéro-marocain et cette rencontre sur la terre d'Algérie pourrait conduire à la tenue d'un sommet de l'Union du Maghreb arabe (UMA)», a déclaré le ministre des Affaires étrangères, «Nous voulons établir des relations privilégiées avec nos frères dans le royaume marocain et poursuivre la coopération dans tous les domaines», a ajouté M. Belkhadem. Le gouvernement marocain a, pour sa part, confirmé, dans la soirée d?hier, la rencontre des deux chefs d?Etat.Cette rencontre au sommet Bouteflika-Mohammed VI, la première depuis 1999, est, à ce titre, d?une importance majeure. Cette rencontre, en marge des travaux du Sommet arabe, pourrait être déterminante aussi bien par rapport aux relations bilatérales que par rapport au processus d?édification de l?Union maghrébine, en panne depuis 1995. Cette construction régionale n?a cessé, en fait, de subir le lourd handicap des profondes divergences algéro-marocaines sur la question du Sahara occidental. Jusqu?à ce sommet annoncé, les tentatives du royaume chérifien de «remédier» à la tension entre les deux pays, à l?exemple de la réouverture unilatérale des frontières, ont essuyé le refus d?Alger, qui demeure ferme, d?une part, dans sa position de ne concevoir de solution aux divergences bilatérales que dans un cadre «global» incluant, autrement dit, le lourd dossier du Sahara occidental. Par ailleurs, Rabat était d?autant plus tenu en suspicion par Alger, que le royaume, simultanément à sa décision unilatérale d?ouverture des frontières, a nourri une forte polémique sur le conflit du Sahara à la suite de la démission de James Baker.