Les relations entre Bagdad et Amman se sont nettement dégradées, les deux pays ayant rappelé leurs représentants diplomatiques, tandis que la violence a continué à frapper l'Irak, faisant 46 morts en une journée. La Jordanie a annoncé le rappel de son chargé d'affaires à Bagdad, justifiant cette mesure par sa crainte de l?insécurité en Jordanie au vu des récentes manifestations chiites. Réaction immédiate de l'Irak : la décision annoncée de rappeler son ambassadeur à Amman pour protester contre «le laxisme» de la Jordanie lorsqu'il s'agit de dissuader ses ressortissants de commettre des attentats sur son sol. Un haut responsable du ministère irakien des Affaires étrangères a admis, en effet qu'il y avait une «crise dans les relations entre les deux pays», rendant les autorités d'Amman responsables de certaines attaques dans le pays. Les manifestations hostiles à la Jordanie sont allées en s'amplifiant depuis la publication dans la presse irakienne d'informations indiquant que l'attentat de Hilla avait été commis par un kamikaze jordanien, Raëb al-Banna. L'attentat, revendiqué par le représentant d'Al-Qaîda en Irak, le Jordanien Abou Moussab al-Zarqaoui, avait fait 118 tués et des dizaines de blessés le 28 février. Ce bilan, pour un attentat unique en Irak, est le plus lourd depuis le début de la guerre, il y a deux ans.