Résume de la 4e partie Jean-Baptiste Charcot, obéissant à son père, l?éminent professeur Charcot, fait sa médecine, travaille à l?hôpital, puis dans un cabinet? C?est alors que son amour de la mer le reprend? Chaque année, désormais, il passe ses vacances sur son bateau et c?est un déchirement, quand l?été achevé, il doit rentrer à Paris pour reprendre son travail. La médecine, la recherche médicale vers laquelle son père le pousse semble de moins en moins l?intéresser et, inversement, les choses de la mer l?attirent. Il change fréquemment de bateau, les choisissant à chaque fois plus grands et surtout plus perfectionnés. Si la mer l?intéressait, il n?avait pas encore trouvé une vocation qui l?attache à celle-ci. Il ne fait que vagabonder sur les océans ou, comme on disait à l?époque, pérégriner. Et puis un jour, en s?engageant au nord de l?Islande, sur la goélette qu?il a joliment baptisée Rose-Marine, il est émerveillé par ce monde de glace et de froid, mais c?est en passant devant l?île de Jan-Mayen, qu?il découvre le volcan Beenberg en éruption, il trouve dans les flammes qui illuminent les glaciers sa vocation : ce sont ces terres de glaces et ces volcans qu?il veut connaître, c?est à la découverte du Grand Nord qu?il veut partir. Il décide donc de mettre fin à sa carrière de médecin et d?en entamer une autre : celle d?aventurier, de conquérant du Grand Nord. En ce dernier tiers du XIXe siècle, l?Antarctique n?est plus cette terre mythique, héritée de la tradition grecque, que Magellan avait cru avoir aperçue en doublant la Terre de Feu. La découverte s?est faite progressivement, sur plus d?un siècle, par étape : en 1739 le Français Bouvet a découvert l?île qui porte son nom, au cours de sa seconde expédition, l?Anglais Cook reconnaît les îles Sandwich du sud, franchit le cercle polaire, en 1819, l?Anglais Smith découvre les îles Shetland, l?année suivante, son compatriote Bransfield aperçoit l?extrémité d?une terre qui est peut être celle de l?Antarctique, une année encore et les Américains débarquent enfin sur le continent. Les découvertes d?îles et de «terres» portant le nom de ceux qui les ont vues les premiers se succèdent : mer de Weddell, découverte en 1823 par l?Anglais Weddell, terre d?Enderby, découverte en 1830 par les frères Enderby, etc. De 1838 à 1845 trois expéditions sont organisées : la première, menée par le Français Dumont d?Urville en 1838-1840, permet de découvrir la terre Louis-Philippe, la terre Adélie et l?île Joinville. La seconde, menée par l?Américain Wilkes, en 1838-1842, reconnaît la partie orientale de l?Antarctique, appelée dès lors terre de Wilkes, la troisième, menée par l?Anglais James Ross, découvre la terre de glaciers, dans la mer qui porte son nom : le même Ross donne les noms de deux de ses navires à des volcans, Erebus et Terror, et donne le nom de la reine Victoria à la terre qui borde la mer de Wilkes. Les expéditions se sont arrêtées pendant quelques décennies, puis elles ont repris. Au début du XXe siècle, au moment où Jean-Baptiste Charcot entre en scène, l?Antarctique attire de plus en plus d?aventuriers, mais aussi de savants. Un Belge, Adrien de Gerlache réussit même, avec son bateau, à hiverner dans les glaces de l?Antarctique. L?année suivante, c?est le Norvégien Borchegrevink qui effectue le premier hivernage sur terre. L?Antarctique ne fait plus peur, il passionne. (à suivre...)