Accord Le transfert du contrôle sécuritaire à l?Autorité palestinienne dans la région de Tulkarem a débuté, hier soir, après avoir buté sur des divergences entre les deux parties. Ces divergences avaient pour objet la demande palestinienne de lever des barrages militaires israéliens, ayant suscité des réticences de l?Etat hébreu. L?accord auquel sont parvenues les deux parties s?est traduit ce matin par la levée du principal barrage dans cette région, en Cisjordanie, qui était fermée aux Palestiniens depuis près de quatre ans. Le barrage d'Anabta est le principal point de contrôle israélien dans la région de Tulkarem. Il relie cette ville à Naplouse, plus à l'est. Une mesure qui en précède d?autres, notamment selon le général Saïd Abou Fashi, chef des forces de sécurité palestiniennes dans la région de Tulkarem, le début du déploiement des policiers palestiniens dans Tulkarem dès hier soir alors que les forces israéliennes se redéploieront dans la région à partir de ce matin, a-t-il affirmé, hier, à la presse. Le gouverneur de Tulkarem, Ezzedine Al-Sharif, a, pour sa part, affirmé à la presse qu'aux termes de l'accord conclu avec les Israéliens, les forces de sécurité palestiniennes vont se déployer avec leurs armes «dans toute la région de Tulkarem à l'exception de trois villages». Des officiers de l'armée israélienne ont ouvert une barrière métallique, appelée porte d'Anab, bloquant la route principale reliant Tulkarem à Naplouse plus au nord. «Mabrouk (félicitations)», a lancé en arabe un officier israélien à un homologue palestinien présent sur place, après avoir enlevé le cadenas de la porte, située à l'est de Tulkarem. Cette porte est composée de barrières peintes en jaune de 10 m de longueur et de 2 m de hauteur, fixées sur des blocs de béton. Jusqu?à dimanche soir, en fait, l?on ne savait si le report du transfert allait durer au-delà d?hier, dans la mesure où les négociateurs palestiniens affirmaient qu?un accord sera trouvé dimanche soir, alors que les Israéliens se contentaient de promettre un rendez-vous sur la question pour «très prochainement». Le doute sur la persistance du désaccord était d?autant plus de mise dimanche que les responsables militaires israéliens envisageaient avant tout autre transfert après celui de Jéricho mercredi dernier, de mettre les Palestiniens à l?épreuve quant à leur capacité d?assurer la sécurité en Cisjordanie. Le principe du transfert de la sécurité à l'Autorité palestinienne dans des villes de Cisjordanie a été acquis durant le sommet de Charm el-Cheikh, tenu en Egypte le 8 février.