Désormais, l?Algérien doit se familiariser avec le noir. Des villes entières ont dû vérifier, à leurs dépens, l?opération «délestage» dont le but est de contenir les pertes subites en matière d?énergie. «Si chaque Algérien éteint une ampoule, la crise sera évitée», disait Boughanem, P-DG de Sonelgaz, lors du forum d?El Moudjahid. L?aveu est de taille, car cela veut dire que la crise est bel et bien dans la maison. Ainsi pour remettre la machine en marche, on préconise une thérapie de choc : le délestage. En face, et avant de revenir sur sa menace de déclencher une grève pour protester contre ce qui semble être une stratégie de privatiser Sonelgaz, le syndicat faisait entrevoir une perspective effrayante en raison, notamment, des conséquences dramatiques qu?elle aurait pu avoir sur la sécurité du pays. Déjà mal en point avec ses mille et un tracas, l?Algérien n?aura ainsi qu?à prévoir des bougies, des repas froids et espérer que rien de grave ne se passera durant ces longues nuits noires où Sonelgaz procédera à des délestages.