Révolte Le président de l?association de protection de l?activité commerciale crie à l?injustice et décide de saisir la présidence. L?affaire des dossiers «contestés» du marché de Zoudj Ayoun, qui a fait couler beaucoup d?encre, ne cesse de révéler d?autres formes de truquages et de complicité. Le président de l?association de protection de l?activité commerciale, M. Hfaïfa, a décidé de saisir le président de la République pour faire face au laxisme des autorités locales et rouvrir les dossiers. «Nous comptons sur Son Excellence le président de la République pour installer une commission d?enquête afin d?éviter des dérives car nul ne peut admettre le scandale», a indiqué M. Hfaïfa qui a organisé une conférence de presse, hier, pour faire le point sur la situation. Selon le conférencier, ladite conférence a pour objet de lancer un ultimatum d?une semaine aux autorités locales pour revoir les dossiers des bénéficiaires qui seraient falsifiés. A défaut, l?association compte descendre dans la rue et protester contre «l?injustice». D?ailleurs, samedi prochain «l?association va organiser une journée de protestation devant le siège de la daïra de Bab El-Oued pour dénoncer l?affaire des marchands ambulants ??maltraités??», a annoncé M. Hfaïfa. Documents à l?appui, M. Hfaïfa a appelé les autorités locales à revoir les dossiers des bénéficiaires, auxquels seraient adjointes de fausses résidences, car «la politique de la fuite en avant en promettant d?autres tables pour calmer les esprits ne peut pas durer. Les citoyens n?exigent que la transparence et l?impartialité», indique-t-il. Selon le conférencier, 125 résidences seraient falsifiées avec la complicité de certains membres de l?APC. M. Hfaïfa défie les autorités locales de rassembler l?ensemble des bénéficiaires pour vérifier leur identité. Selon l?orateur, plusieurs personnes, figurant sur la liste, ne résident même pas à La Casbah. Le comble, un élu et des proches d?autres élus figurent sur la liste bafouant ainsi la loi. En outre, des retraités prennent les «tables» de marché destinées aux jeunes âgés de 21 à 40 ans. D?autres autorisations sont établies aux noms de personnes se trouvant à l?étranger. «C?est scandaleux», s?écrie-t-il. Par ailleurs, M. Hfaïfa a évoqué l?incident de «Kouba» où des affrontements ont eu lieu entre les citoyens et les forces de l?ordre pour une affaire similaire. Les autorités communales en seraient responsables, selon le conférencier, car les citoyens n?admettent pas la duplicité et la complicité avec laquelle les dossiers des marchands auraient été traités. L?association compte intervenir incessamment pour aplanir la situation. Enfin, le président de l?association qui se présentera à la fin du mois en cours devant le tribunal à cause de ses multiples interventions à la presse, se dit prêt à se défendre «car les preuves sont là». Affaire à suivre.