Le président de l'Association pour la préservation de l'activité commerciale, M. Ayache Hefaïfa, n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour dénoncer certains élus et commis de l'Etat quant à la prise en charge du dossier des commerçants de La Casbah et de Bab El-Oued, resté en suspens au niveau des APC respectives. Lors d'une conférence de presse animée hier au siège du parti FNA (rue Tanger), il fait un passage sur la grève annoncée des boulangers en déclarant que son association est contre l'augmentation du prix du pain. “Nous nous soulevons énergiquement contre une pareille décision qui touche directement au pouvoir d'achat, déjà au plus bas que jamais, des citoyens. Nous rappelons, à cet effet, que l'Ugcaa ne dispose toujours pas d'agrément”, confie-t-il. Cependant, l'accent sera mis beaucoup plus sur la protestation des commerçants victimes des inondations de Bab El-Oued et de La Casbah (Zoudj Ayoune). Si pour le premier point, la revendication essentielle se situe au plan de l'affectation à proximité de la station de bus Ferhani (front de mer), le deuxième dossier est plus épineux dans le sens où les listes des bénéficiaires des étals du marché de Zoudj Ayoune sont totalement rejetées. Selon M. Hefaïfa, il y a manigance dans la confection de ces listes qui comportent des noms étrangers à la commune de La Casbah. Pour rappel, l'APC de La Casbah avait donné des garanties aux commerçants informels de Zoudj Ayoune de leur attribuer des étals dans un cadre organisé à la condition de vider les lieux, devenus un véritable point noir pour les autorités locales. Le président de l'association a fait savoir que son rôle a été primordial dans la persuasion des commerçants à accepter la proposition du P/APC de La Casbah. “Nous nous sommes aperçus que les garanties ont été biaisées”, fait-il remarquer. Enfin, dans un communiqué, l'association appelle les boulangers à revenir sur la décision de grève pour les journées des 26 et 27 février prochains. Parallèlement, elle interpelle le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales à prendre en charge le dossier du marché de Zoudj Ayoune qui suscite le courroux de nombreux commerçants en raison des irrégularités qu'il comporte. Le même appel concerne le dossier du marché Triolet. “En cas de refus des autorités à trouver les solutions convenables, ces dernières assumeront leurs responsabilités quant à d'éventuels dérapages”, conclut M. Hefaïfa. A. F.