Saddam n?aimait pas les Kurdes, mais ce matin, on a apporté, à lui et à onze dignitaires de son régime déchu, un poste de télévision dans la prison pour pouvoir regarder l?élection du nouveau chef d?Etat irakien par le Parlement transitoire. Cet homme qui «venait de prendre sa place» est justement un kurde. Jalal Talabani, son rival de toujours dans le Kurdistan irakien et dont le mandat prendra fin à l'issue de nouvelles élections générales prévues, pour l'heure, en décembre prochain. C'est la première fois depuis leur arrestation que ces douze personnes inculpées par le Tribunal spécial irakien ont pu regarder la télévision, a précisé le ministre. Lors de son interrogatoire, le 1er juillet 2004, l'ancien dictateur avait affirmé à plusieurs reprises au magistrat qui l'interrogeait : «Je suis Saddam Hussein, président de la République d'Irak». Saddam Hussein «saura ainsi qu'il y a eu des élections démocratiques pour choisir un Parlement et que la dictature est finie», a dit M. Amine, alors que le Parlement issu des élections du 30 janvier était réuni pour élire le chef de l'Etat et ses deux adjoints.