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Tikrit est tombée
DERNIER BASTION DE SADDAM
Publié dans Liberté le 14 - 04 - 2003

Il n'y a “plus aucune ville en Irak sous le contrôle de Saddam Hussein”, a déclaré hier le général Tommy Franks.
Bien que l'Irak soit tombé aux mains de la coalition américano-britannique, les opérations se poursuivaient hier encore pour la prise du dernier bastion, la ville de Tikrit, au nord de Bagdad, considérée comme l'une des dernières poches de résistance du régime mis à terre avec une rapidité qui continue de susciter des interrogations.
La ville natale de Saddam Hussein, soupçonnée d'abriter le président, ses proches et ses alliés, est bombardée depuis plusieurs jours alors que l'assaut terrestre a commencé hier. Sur le terrain, les forces armées américaines ont rencontré peu de résistance des habitants qui se sont montrés coopératifs après avoir demandé aux Américains de rentrer, mais sans les opposants, les chiites et les Kurdes. Une très forte tension régnait hier ; la peur des règlements de comptes était omniprésente. “C'est vrai que les gens étaient pour Saddam Hussein, mais ils ne sont pas prêts à se battre pour lui”, a déclaré à des journalistes un des dignitaires de Tikrit.
Les habitants ont affirmé que Saddam, dont le demi-frère, Watban, a été capturé hier par les forces de la coalition, n'a pas été vu depuis le début de la guerre. Aucune présence de la milice de Saddam Hussein, alors que les forces américaines commençaient à pénétrer dans la ville. Aucun dispositif non plus n'était visible sur la route reliant Tikrit à Mossoul, où une équipe de la télévision CNN a essuyé des tirs avant de rebrousser chemin.
Le fief du président déchu n'était plus qu'une ville aux abois. Armes au poing, des hommes se tenaient prêts à se défendre, non pas contre les forces coalisées, mais contre d'éventuels pillards, même si le phénomène ne s'est pas étendu jusqu'ici. Avec la chute de Tikrit, il n'y a “plus aucune ville en Irak sous le contrôle de Saddam Hussein”, a déclaré hier le chef du Commandement central des forces américaines (Centcom), le général Tommy Franks, qui pourrait se rendre cette semaine dans la capitale irakienne pour y rencontrer ses troupes.
A Bagdad, Kirkouk, Mossoul et Bassorah, les coalisés tentent de rétablir l'ordre avec l'aide de volontaires qui étaient hier des centaines à venir s'inscrire à l'hôtel Palestine où un centre opérationnel a été mis en place.
De nombreux Irakiens, tentant de reprendre une vie active, s'y sont rendus. Un énorme embouteillage a été remarqué aux abords de l'hôtel. Voulant y prendre part dans la perspective d'“un rôle important” pour l'opposition irakienne dans l'autorité de transition, l'opposant irakien Ahmed Chalabi a annoncé hier vouloir se rendre à Bagdad avec ses hommes dans le but d'aider les Américains à restaurer l'ordre public.
Pour beaucoup d'Irakiens, le réveil est brutal. A la joie manifestée après la chute du régime, ont succédé le désarroi et la peur d'un avenir incertain dans un pays livré au pillage, à l'anarchie et à l'insécurité.
Cette situation a poussé des dizaines d'Irakiens à se rassembler devant des troupes US et à scander des slogans anti-américains. “Nous venons de toutes les régions d'Irak pour dire aux Américains que ce sont eux qui ont installé Saddam au pouvoir et aujourd'hui ils vont nous faire diriger par d'autres dont nous ne voulons pas”, ont-ils affirmé. Alors que les hôpitaux de Bagdad demeuraient encore sans eau ni électricité, les corps de victimes tombées lors des derniers combats et abandonnées dans les rues ont été ramassés et enterrés par des volontaires. Du côté des Américains, qui ont comptabilisé jusqu'à hier 114 soldats tués, selon le Pentagone, le président George W. Bush a vu sa demande d'une rallonge financière acceptée par le Congrès qui lui a accordé une enveloppe de 79 milliards de dollars pour assumer le coût des guerres en Irak et en Afghanistan.
Le chef de la diplomatie américaine, Colin Powell, persiste et signe quant à la gestion de l'Irak de l'après-guerre, affirmant que les Etats-Unis et la Grande-Bretagne vont “avoir des responsabilités d'occupation” en Irak. “Ce n'est pas un rôle pour la France, l'Allemagne ou la Russie”, a-t-il déclaré, hier, à la chaîne anglaise de télévision BBC, alors que les chefs de la diplomatie des Quinze qui se réuniront aujourd'hui à Bruxelles plancheront sur le rôle de l'ONU et sur l'engagement de l'UE dans la reconstruction de l'Irak.
R. M.


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