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Histoires vraies
L'enfant à l'oreille coupée (1re partie)
Publié dans Info Soir le 13 - 04 - 2005

Le 15 janvier 1992, à l'heure du dîner, trois hommes armés font irruption dans la villa de la famille L. à P., un village de Sardaigne. Les bandits enferment Claudia L. et sa fille Kadidja, âgée de quatre ans, ligotent le père, Slimane L., et s'emparent de l'aîné des enfants, le petit Nouredine, sept ans...
L'enlèvement est signé. Il s'agit de l'Anonima Sequestri, société anonyme des enlèvements, branche de la mafia spécialisée dans les rapts, qui a commis plus de cent soixante-dix enlèvements depuis 1965. Les ravisseurs font connaître leurs exigences. Ils demandent à Slimane, cousin de l'Agha Khân et homme fabuleusement riche, une rançon de dix milliards de lires, soit quarante millions de francs.
Or, ils se sont trompés. Ils ont confondu Slimane L. avec Karim L., qui possède une chaîne d'hôtels en Sardaigne. Slimane dirige bien un hôtel, mais il n'en est même pas propriétaire, il n'en est que le gérant. Il n'a absolument pas les moyens de payer une telle somme. Il le fait savoir aux ravisseurs et lance par radio des messages à Nouredine, espérant qu'il pourra en entendre au moins un : «Maman et moi, on t'aime beaucoup. Pense à toutes les belles choses qu'on a faites ensemble et n'oublie pas tes tables de multiplication...»
Apprenant leur méprise, les ravisseurs baissent la somme. Ils ne demandent «plus» que sept milliards de lires, près de trente millions de francs. Le malheureux père est bien incapable de payer, et l'aurait-il été, la loi le lui aurait interdit. En effet, pour faire échec aux enlèvements contre rançon, qui sont une véritable plaie en Italie, la police place automatiquement sous séquestre les biens de la famille.
Le pays s'émeut... De 1975 à ce jour, vingt-cinq enfants ont été enlevés dans le pays, et le cas de Nouredine semble brusquement intolérable à l'opinion. L'une de ces petites victimes lui adresse, chez lui, une lettre qui, bien sûr, ne lui parviendra pas, mais qui dit en mots tout simples, à la fois enfantins et terriblement graves, l'épreuve qui est la leur.
L'auteur des lignes est Antonio, 11 ans, enlevé en octobre 1990 à Pérouse par une bande sarde, et libéré en janvier 1991 : «Cher Nouredine, je veux te donner quelques conseils, fruits de mon expérience. Ne fais pas de coups de tête, ne sois pas curieux. Quand j'étais prisonnier, plus d'une fois ils sont venus dans la pièce où j'étais sans cagoule : j'ai fait semblant de dormir ou je me suis retourné. Et puis, cherche à savoir lequel d'entre eux te comprendra le mieux. Parle-lui. Parle-lui beaucoup. Moi, parce que je lui étais devenu sympathique, il me donnait des couvertures pour mieux me protéger du froid.»
Et l'ancien petit prisonnier ajoute : «Surtout, je veux te dire : il te semblera les premiers jours que le temps ne passe pas. Mais tu verras que tu t'habitueras. A moi, ils m'avaient donné une petite radio et j'écoutais toutes les nouvelles. J'espère qu'ils t'en donneront une à toi aussi. Nouredine, ne perds jamais confiance. Pense seulement qu'il s'agit d'une vilaine expérience et sois sûr que ta famille est en train de tout faire pour t'aider. Courage. N'aie pas peur. Ciao !...»
Le temps passe... On sait que l'Anonima Sequestri n'hésite pas à assassiner ses victimes quand la rançon n'est pas payée. Or, en raison de cette méprise, il n'y a aucune chance que Slimane verse la rançon. L'émotion redouble en Italie. La télévision italienne, comme la française pendant l'affaire des otages du Liban, commence ses informations par la photo de Nouredine, suivie du nombre de jours que dure sa détention. (à suivre...)


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