Résumé de la 10e partie L. Ryan, les enquêteurs et les transfuges qui les accompagnent ont été assassinés par les hommes de Jones au moment où ils s?apprêtaient à décoller. A Jonestown, où on ne sait encore rien de ce qui s?est passé, Jones rassure ses hommes de confiance. Ceux-ci, en effet, ne sont pas contents qu?on ait laissé partir quelques-uns d?entre eux. Ne vont-ils pas déverser des mensonges sur le Temple et provoquer des remous aux Etats-Unis ? Peut-être même qu?une enquête serait ordonnée. ? Il n?y a pas lieu d?avoir peur, dit-il, j?ai dépêché des tireurs. Ils abattront tout le monde, soit dans le camion, sinon dans l?avion ! ? Il ne faut pas qu?il y ait de survivants ! ? Il n?y aura pas de survivants ! Les hommes de confiance sont rassurés. Mais l?atmosphère change quand, quelques instants après, le commando de tueurs auquel s?est mêlé Layton ? qui ne s?est pas suicidé ? arrive au camp. ? Des hommes ont réussi à fuir avec les pilotes ! C?est la consternation. Les regards se tournent aussitôt vers Jim Jones. ? Il ne faut pas se tromper, mes frères, Ryan et tous les autres travaillent pour la CIA. Ils veulent salir le Temple du peuple et, par la même occasion, salir la nation guyanaise. Une fois de plus, ils ont réussi dans leur tâche abjecte ! Il s?arrête un long moment puis, comme se parlant à lui-même, il déclare : «Le temps est venu de faire appel au Cheval Blanc ! Seul le Cheval Blanc pourra nous assurer le salut !» Cheval Blanc est le nom de code qu?il a prévu pour l?opération suicide, une opération prévue de longue date au cas où la persécution contre Jones et la secte deviendrait intolérable. Jones regarde alors ses hommes de confiance et leur lance : ? Vous marchez avec moi, n?est-ce pas ? Personne d?entre vous n?hésitera à se donner la mort si je le lui demande, n?est-ce pas ? Les visages sont pâles, mais personne ne dit «non». Un peu plus tard, il réunira, autour de son estrade, la foule de ses adeptes et, assis sur son trône, il leur fera un compte rendu de la situation puis, comme à ses hommes de confiance, tout à l?heure, il lance : ? C?est l?heure de faire appel au Cheval Blanc ! Il garde le silence, pour marquer la solennité du moment, puis s?écrie : ? Quelle joie de partir ensemble ! Nous ne mourrons pas, mais nous accéderons à un autre monde où nous vivrons dans le bonheur éternel ! Evidemment, personne n?ose dire qu?il ne partage pas cette idée : on sait ce qui est arrivé à ceux qui ont voulu quitter le camp. Un peu plus tard, il donne l?ordre au médecin du camp, le docteur Larry Schacht de préparer le poison du suicide : un mélange de cyanure, de Valium et de soda au parfum de raisin, que l?on prépare dans les grandes marmites qui servaient, habituellement, à faire la cuisine au camp. (à suivre...)