Edition «N?achetez pas ce livre, c?est une grosse arnaque !» n?est pas une mise en garde, mais une invitation à se procurer ce roman où le burlesque se mêle à l?intrigue policière. Akram El-Kébir, son auteur, s?est voulu provocateur, mystérieux et surtout novateur en choisissant un titre trompeur et incitatif à son ouvrage, qui vient de paraître aux éditions Dar El-Gharb d'Oran. Titillant la curiosité du lecteur, il le plonge dans un univers de thriller où se retrouvent tous les ingrédients d?un bon polar entraînant. Les faits se déroulent aux USA. Kurt, un jeune Américain né à Brooklyn, sans problème, vivant du fruit de son labeur comme garde du corps (bodyguard), se retrouve mêlé, malgré lui, à une sombre affaire qui lui fera traverser les Etats-Unis à la recherche de la vérité. A la recherche du manuscrit volé, il vivra, avec passion et parfois une désinvolture hilarante, des aventures que l?auteur esquisse avec des mots légers qui rendent diaphane et aérienne l?atmosphère des faits sans jamais lasser le lecteur. A travers les vingt chapitres du roman, Akram El-Kébir tente de pousser son lecteur tantôt à compatir aux malheurs de Kurt, tantôt à voir en lui un jeune qui a usé sa veste sur les murs d?Alger, d?Oran ou de Annaba. La trame de l?histoire emprunte au thriller son atmosphère et ses intrigues, à la satyre son air léger et désinvolte et au roman policier son suspense et ses fréquents rebondissements. Kurt se transforme en James Bond 007 parti à la recherche du joyau de la reine. Mais pour lui, le joyau n?est ni un rubis, ni un saphir ni un diamant ; c?est un manuscrit qu?il doit retrouver pour sauver «la peau» de son employeur, victime d?une cabale. Parti des bas-fonds de Brooklyn, il se retrouve à déambuler dans les rues d?El-Bahia, à s?empiffrer de kalantika ou encore à s?enivrer de pastis frelaté acheté en cachette dans la rue des Aurès (ex-La Bastille). Dans un style déjanté, Akram El-Kébir présente le héros de son ouvrage comme «un mec nommé Kurt» qui vit peinard. Sans crier gare, des ennuis lui tombent sur la tête et il se retrouve à Oran, en 2003, pour répondre à une convocation de l?auteur qui avait égaré son manuscrit, le manuscrit du livre qui lui a été dérobé par les sbires de la redoutable compagnie «VV». Il avertit que pour écrire ce livre, il a dû «se plagier mais qu'il compte déposer plainte contre lui-même». N?achetez pas ce livre..., un titre asséné pour mieux accrocher le lecteur. Jeudi, la présentation de ce nouveau roman a été suivie d?une vente-dédicace au siège de la maison d?éditions Dar El-Gharb à Oran.