La rentrée universitaire 2003-2004 verra, dans le cadre des réformes que connaît le secteur de l'Enseignement supérieur, l'entrée en vigueur du nouveau système de l'enseignement universitaire (licence-mastère-doctorat). Ce nouveau système est conforté en Algérie par une série de mesures à même d'organiser les études universitaires en trois niveaux pour l'obtention du diplôme final. A travers cette nouvelle orientation dans le processus de l'université algérienne, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique vise à intégrer efficacement l'université dans l'environnement socio-économique mondial par la rationalisation du système d'enseignement et l'actualisation et la modernisation des programmes pédagogiques en vigueur depuis plus de 20 ans. Selon les études menées par un groupe de travail ad hoc mis en place pour asseoir les premiers jalons du projet de réforme de l'enseignement supérieur en Algérie, le système en vigueur dans les universités européennes permettra de corriger les défaillances qui entachent la réorganisation de la postgraduation, appliquée depuis 1998. Le premier palier de ce système dure trois ans et est sanctionné d'une licence alors que le deuxième donne lieu, au bout de cinq ans, à un mastère. Le troisième, d'une durée minimum de huit ans, est sanctionné d'un doctorat. Ce système, basé sur l'organisation de la formation universitaire en semestres et modules, prend en compte l'expérience européenne en matière de crédits capitalisables et transférables. Ainsi le magistère sera remplacé par un mastère en recherches qui ouvre la voie aux études et recherches pour l'obtention du doctorat. Les études au titre du nouveau doctorat dure deux semestres et le reste sera consacré à la recherche. Ce système peut s'adapter aux différentes expériences dans le monde et donner lieu à une sérieuse réflexion pour l'intégration du mode d'enseignement en vigueur dans le système mondial pour l'intérêt de l'économie nationale et de la société. Selon les spécialistes, ce nouveau système présente plusieurs avantages en matière de développement et d'amélioration de la qualité du savoir et du rendement dans l'université algérienne. Cette thèse porte sur deux axes visant, essentiellement, l'amélioration du rendement des établissements universitaires. Il s'agit d'élaborer les textes du système «licence-mastère-doctorat» et ses programmes pédagogiques du point de vue de la maîtrise et de la coordination de l'enseignement, des programmes et du volume horaire. Le deuxième axe tourne autour de la réorganisation des services de gestion pédagogique comme mesure d'accompagnement, résultant du nouveau système qui prône un mode d'enseignement par semestre et les crédits capitalisables et transférables. L'application efficace de cette nouvelle orientation dans le cursus de l'enseignement supérieur devra adapter ce dernier au système universel de l'enseignement supérieur, notamment en ce qui concerne les mesures prises pour l'instauration du système «licence-mastère-doctorat», selon les responsables du secteur. Par ailleurs, ce système garantit l'indépendance de chaque université dans son application, d'autant que la réforme à laquelle aspire le secteur vise, selon le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, à délivrer des diplômes répondant aux développements en cours dans le domaine du savoir et de l'emploi à travers l'adaptation des programmes de formation à ces aspirations et au monde du travail.