Action Le Syndicat national autonome des personnels de l?administration publique (Snapap) appelle à une grève nationale. Une action qu?il compte mener avec d?autres syndicats autonomes, entre autres, le Syndicat des praticiens de santé publique (Snpsp), des praticiens spécialistes (Snpssp), du Snte (éducation), du Cnapest, ou encore du CLA en concertation avec ses partenaires tous regroupés dans le Comité des libertés syndicales (Cnls). Le Snapap se dit contraint à recourir à cette action après avoir constaté que les portes du dialogue lui ont été fermées. La fête des travailleurs sera marquée par un regroupement de tous les adhérents des sept organismes affiliés au Cnls au siège de l?un des syndicats. Cette manifestation permettra aux syndicalistes de débattre et d?adopter un plan. Le premier responsable du Cnls, le Dr Besbes, a expliqué, lors d?un point de presse, que l?appel à cette grève semble faire l?unanimité au sein des syndicats, mais il a précisé que «c?est une décision qui sera tranchée lors du regroupement». Si la proposition est adoptée le 1er mai, plusieurs secteurs seront paralysés, notamment l?éducation, la santé, l?administration publique, le port? Un véritable casse-tête pour les autorités qui, certainement, useront de tous les moyens pour briser le mouvement. Les syndicalistes en sont conscients et semblent prêts à toute éventualité. «Nous activons dans le cadre d?un mouvement syndical autonome protégé par la Constitution», explique un responsable au sein du Snapap. Pour revenir aux états généraux prévus le 1er mai, trois thèmes seront débattus par les syndicats composant le Cnls. Il s?agit de l?exercice syndical entre protection et harcèlement, de la solidarité syndicale et du droit de grève. Un droit dont, probablement, le comité usera pour dénoncer les entraves à l?exercice syndical et pour redonner à cette activité protégée par la loi fondamentale du pays, tout son poids et toute sa valeur. C?est dans ce cadre, d?ailleurs, que le Snapap a, lors de de son dernier congrès ordinaire, revendiqué l?amendement de la loi 90/14 portant exercice syndical. Le syndicat revendiquera également la revalorisation du Smig à 20 000 DA, la reconnaissance des syndicats autonomes en tant que partenaire social dans les négociations dans le cadre de la tripartite et la mise en place de nouveaux outils juridiques pour faciliter aux travailleurs l?octroi de crédits bancaires.