Les travailleurs du secteur de l'éducation nationale célébreront à leur manière la Journée mondiale des enseignants prévue pour le 6 octobre. Ils saisiront cette opportunité pour exprimer leur mécontentement et leur déception quant à la nouvelle grille des salaires de la Fonction publique adoptée et approuvée par le gouvernement. Cette nouvelle grille tant attendue par les travailleurs de la Fonction publique est qualifiée par un nombre considérable de syndicats d'injuste, de ségrégationniste et loin des espérances des travailleurs. L'ensemble des syndicats autonomes occupe actuellement le terrain en animant des rencontres-débat pour évaluer la nouvelle grille et arrêter une démarche à suivre pour faire pression sur le gouvernement. En début de cette semaine, neuf syndicats se sont réunis pour décider d'une action commune. Hier, un autre groupe partageant la même préoccupation que la coordination des neuf s'est réuni au siège du Snapap pour décider de la suite à donner à ce nouveau casse-tête qu'est la nouvelle grille des salaires. Il s'agit du SATEF (Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation), le CLA (Conseil des lycées d'Algérie), le SNAPAP (Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique) et la CNLTT (Coordination nationale des lycées techniques et technicums). Les représentants de ces syndicats ont rappelé l'opacité, l'exclusion, les dérobades et les manœuvres que le ministère a adoptées comme méthode pour l'élaboration du nouveau statut particulier du secteur de l'éducation, un dossier capital pour l'avenir et le devenir de plus de 500 000 travailleurs. Ces syndicats ont également relevé l'agitation et les manœuvres en cours, tendant à dévoyer le combat syndical et à escamoter les vrais enjeux. Face à cette situation, le groupe des quatre a décidé de remettre sur les rails l'intersyndicale de l'éducation, seul cadre, de leur avis, à même d'affronter les défis qui se posent devant les travailleurs de l'éducation, de l'organisation d'une seconde rencontre incluant les autres syndicats actifs et libres en vue d'élaborer une stratégie et un plan d'action. Par ailleurs, la coordination des neuf syndicats de la Fonction publique s'est élargie et est actuellement au nombre de onze. Ces derniers ont décidé d'animer samedi prochain une conférence de presse pour annoncer leur position par rapport à la grille des salaires et la stratégie à adopter pour se faire entendre et faire pression sur les pouvoirs publics. Les syndicats concernés sont le CNES (Conseil national des enseignants du supérieur), le SNCP (Syndicat national des chercheurs permanents), le SNPDSM (Syndicat national des professeurs et docents en sciences médicales), le SNMAM (Syndicat national des maîtres assistants en sciences médicales), l'UNPEF (Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation), le SNAPEST (Syndicat national des professeurs de l'enseignant secondaire et technique), le SNTE (Syndicat national des travailleurs de l'éducation), le SNPSP (Syndicat national des praticiens de la santé publique), le SNV (Syndicat national des vétérinaires), le SNPSSP (Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique), le SNAPAP (Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique). La conférence aura lieu au siège du SNPSP. En outre, le SNMAM invite les professeurs, docents et maîtres assistants en sciences médicales de la faculté de médecine d'Alger à une assemblée générale prévue deux heures avant la conférence de presse pour débattre du statut particulier de l'enseignant hospitalo-universitaire chercheur ainsi que de la nouvelle grille des salaires.