Résumé de la 1re partie Cary Stayner, un concierge de motel, a tué trois touristes et une guide. Selon le procureur Williamson, Stayner a planifié ses crimes et a consciemment essayé de brouiller les pistes pour qu'on ne l'arrête pas. Stayner aurait choisi ses victimes parce qu?elles étaient des proies faciles : deux adolescentes et une femme ; aucun homme avec elles. Il leur a demandé d'ouvrir la porte de leur chambre en prétextant qu'il devait réparer une fuite d'eau. Williamson a utilisé les propres mots de Stayner contre lui, citant encore et encore les aveux que Stayner a faits aux agents du FBI peu après son arrestation. Durant plus d'une heure, les jurés du procès Stayner ont écouté le dialogue (enregistré en vidéo) qu'il avait eu, en 1999, avec les deux agents du FBI, Jeffrey Rinek et John Boles, précédant ses aveux. Ils s'étaient installés dans une salle d'interrogatoire avec une pizza et des cannettes de soda. Stayner avait accepté d'avouer les meurtres de Carol Sund, Julie Sund et Silvina Pelosso. Mais il avait des exigences. D'abord, il voulait que ses parents reçoivent la récompense promise pour son arrestation. Ensuite, il voulait être emprisonné dans un pénitencier fédéral du comté de Merced, où ses parents vivent. Et enfin, il voulait que, dans sa cellule, on lui fournisse des photos et des cassettes vidéo pornographiques. Mais pas n'importe lesquelles. De la pornographie représentant des enfants. Et beaucoup, pas juste deux ou trois cassettes.Les avocats de Stayner avaient auparavant assuré que les aveux de Stayner lui avaient été soutirés par la ruse des agents du FBI. Interrogé sur cette partie de ces aveux, Stayner a expliqué que le désir de regarder de la pornographie infantile le «rongeait depuis des années». Oui, c'était pervers, fou et dégoûtant. Mais Stayner voulait que ce soit dans les conditions de ses aveux parce que dans le «monde libre» il n'avait jamais osé regarder ce genre de chose. Et comment le fait de désirer voir de la pornographie infantile peut-il annuler des aveux de meurtre ? Eh bien, selon la défense, les agents du FBI ont répété à Stayner qu'ils n'avaient pas l'autorisation de lui donner ce qu'il voulait, car ç'aurait été «commettre un crime pour résoudre un crime». Mais Boles et Rinek ont promis d'essayer, affirmant à Stayner qu'il n'était pas quelqu'un de mauvais, ni un psychopathe, qu'il avait déjà fait la plus grande partie du chemin et qu'ils le protégeraient en prison contre les agressions des autres détenus. Rinek a répété à Stayner qu'il s'inquiétait du fait que les médias pourraient prévenir ses parents avant qu'il n'ait le temps de leur expliquer personnellement les faits. A un moment, Stayner a dit que ses aveux allaient permettre de «gagner du temps et de l'argent». Il avait proposé de dire quelque chose au sujet des crimes, pour démontrer la légitimité de ses aveux. Il voulait même envoyer une lettre au QG du FBI où il aurait décrit l'endroit où se situait le corps de Julie Sund. Mais, finalement, Stayner n'a pas obtenu ses cassettes pornographiques, malgré ses aveux. Et ses parents n'ont évidemment pas touché l'argent. Et il semble que ce soit précisément cela que la défense reproche aux agents du FBI et qui prouve, selon eux, que les aveux de Stayner lui ont été soutirés par la ruse !