Pour déjouer la surveillance étroite de la police dans les aéroports de leur pays, les narcotrafiquants de Colombie ont, de plus en plus, recours à des passeurs étrangers pour atteindre leurs marchés principaux, Etats-Unis et Europe. En 2004, 31% des passeurs ? surnommés les «mules» ? interpellés à Bogota étaient d'origine étrangère, un chiffre en augmentation. «Les narcotrafiquants ont décidé de faire appel à des citoyens de différentes nationalités pour soulever moins de soupçons», explique le directeur de la police aéroportuaire colombienne.