Actions Le Mausolée royal de Maurétanie a été récemment ouvert au public après une opération de réhabilitation et d?aménagement. Classé sur la liste du patrimoine de l?humanité en 1982 par l?Unesco, ce monument funéraire «de construction nord-africaine», a retrouvé sa place de choix en tant que vestige historique, culturel et touristique de la wilaya de Tipasa grâce à une reprise en main par les responsables de la wilaya. Ce site, qui a renoué avec la sécurité et la quiétude d?antan, a bénéficié, pour sa réhabilitation, d?une enveloppe sur budget de wilaya de 5 millions de dinars. Les responsables de la wilaya, en collaboration avec la circonscription archéologique et la direction de la culture, ont, dans le cadre de cette opération de réhabilitation, restauré une bâtisse laissée à l?abandon pour en faire une maison d?hôte pour l?accueil des délégations et autres invités de marque et un musée dont l?aménagement s'effectuera ultérieurement, souligne-t-on. Dans le cadre de cette même opération, le parking, cédé en gestion à un jeune de Sidi Rached dans le cadre de l?emploi des jeunes, a fait l?objet d?un revêtement qui l?a rendu plus accessible aux véhicules après qu'il fut livré pendant longtemps aux herbes folles. Une rue piétonnière menant vers la maison d?hôte a été également aménagée. La forêt jouxtant le Mausolée, qui offre une vue imprenable sur toute la région de Tipasa et la plaine de la Mitidja a, elle aussi, subi un grand toilettage. Pour rendre cet espace plus convivial, les responsables ont réalisé une aire de jeux pour les enfants, un terrain de sport et une piste de jogging pour les amoureux de sport en plein air. Le Mausolée royal de Maurétanie, ce bâtiment circulaire à destination funéraire d?un volume dépassant les 80 000 m3, a des dimensions énormes de 185,50 m de circonférence, 60,90 m de diamètre et 32,40 m de hauteur. Vu de loin, le Mausolée ressemble à une ruche ou à une meule de foin et la partie extérieure présente 60 colonnes engagées de type ionique, quatre fausses portes dont les moulures forment des croix, d?où l?origine de la fausse appellation «Tombeau de la chrétienne» ou «Qabr Erroumia». L?origine de ce monument, dont la seule certitude est qu?il s?agit d?un vestige funéraire, reste toujours un mystère et il n?existe, à ce jour, aucun indice étayant les différentes thèses émises à son sujet, en particulier celle qui dit qu?il s?agit du tombeau de Cléopâtre Selêné, épouse de Juba II et fille de la célèbre reine d?Egypte Cléopâtre et du triumvir Antoine. L?ouvrage que Mounir Bouchenaki, actuel directeur-adjoint du patrimoine à l?Unesco, a réalisé en 1979 sur l?histoire de ce monument, indique que malgré les nombreuses recherches effectuées par des archéologues et des historiens à l?intérieur et à l?extérieur du monument, aucune réponse n?a été apportée quant à son origine.