Résumé de la 3e partie Le professeur Kockel soupçonne que Tetzner a utilisé un cadavre pour faire croire à son décès accidentel. Le représentant de la compagnie d?assurances repose la question à Kockel : «Croyez-vous que ce cadavre calciné soit celui de Tetzner ? ? Franchement non, dit le professeur. ? Etes-vous en mesure de le prouver ? ? Je vous répondrai quand j?aurai procédé aux analyses de sang et des morceaux de poumons que j?ai prélevés sur la victime.» Le professeur a employé volontairement le mot «victime» : il peut s?agir aussi bien de Tetzner, considéré comme la victime de l?accident, que d?une victime de Tetzner pour faire croire à sa mort et escroquer les compagnies d?assurances ! Dans son laboratoire, il va analyser l?échantillon de sang relevé sur les restes supposés de Tetzner. On sait, depuis plusieurs décennies déjà, que lorsqu?un homme meurt dans un incendie, il avale de la suie qui pénètre ainsi dans le larynx, l??sophage et les poumons. On peut ainsi savoir si un corps brûlé a été tué réellement par le feu ou alors si la mort est survenue avant : la calcination aurait alors servi à maquiller un crime. Une autre preuve est apportée par l?analyse du sang de la victime : la mort par brûlure y laisse des traces sous forme de gaz carbonique. On s?en rend compte à l?analyse de l?hémoglobine : alors que certains produits altèrent la couleur du sang normal, c?est-à-dire ne contenant pas d?oxyde de carbone, ces mêmes produits ne changent pas celle du sang infecté du même oxyde, parce que l?oxygène y a été chassé. Une autre méthode, l?«analyse spectrale», parvient à montrer également que le sang, contenant de l?oxyde de carbone, ne réagit pas à certains réactifs, alors que le sang sain, lui, est vite altéré. C?est donc fort de ces résultats de la science que Kockel va soumettre le sang du cadavre calciné à des tests chimiques et à une analyse spectrale. Le sang ne contient pas d?oxyde de carbone, ce qui s?ajoute à l?absence de suie dans les organes respiratoires, absence constatée lors de l?autopsie du cadavre dans la chapelle du cimetière. Voilà des résultats qui laissent supposer que la victime n?est pas morte dans l?incendie de la voiture, mais qu?elle y a été introduite après son décès. Tetzner aurait-il assassiné un homme, qu?il a mis dans sa voiture, qu?il a brûlé ensuite pour faire croire qu?il s?agissait de lui et, de ce fait, qu?il était mort dans un accident ? Cette mise en scène n?avait qu?un objectif : permettre à sa femme, autrement dit sa complice, de toucher les primes des compagnies d?assurances ; sa femme pourrait, par la suite, le rejoindre et tous deux jouiraient impunément du fruit de leur crime ! Mais comme chacun sait, le crime ne paie pas? Kockel va prendre l?affaire à c?ur : il n?aura de cesse de prouver que Tetzner n?est qu?un vulgaire escroc, doublé d?un assassin ! (à suivre...)