Résumé de la 10e partie Erich Tetzner, que l?on croyait mort dans l?incendie de sa voiture, est enfin arrêté à Strasbourg où il s?était réfugié. Il passe aux aveux. Le chef de police, Von Kriegern, en vient à la victime, le corps calciné qu?on a trouvé dans sa voiture. «C?est un jeune homme, dit-il, comme le serrurier qui m?a échappé? Mais il paraissait plus frêle et plus jeune? Je l?ai remarqué, il marchait seul sur la route... Je me suis arrêté et je lui ai proposé de monter. Il a accepté. En cours de route, il s?est assoupi. Quand, un peu plus tard, il s?est réveillé, je suis descendu de voiture et je lui ai dit que j?étais en panne. J?ai aspergé la voiture d?essence et j?y ai mis le feu !» Le récit est rapporté au professeur Kockel qui s?est aussitôt écrié : «C?est faux ! L?embolie que j?ai trouvée dans le sang de la victime montre qu?elle a subi des violences avant d?être brûlée !» Tetzner ne veut pas revenir sur ses aveux : s?il avait fait subir des violences à sa victime, pourquoi ne le dirait-il pas ? C?est alors que Kriegern a l?idée de lui montrer le rapport de Kockel. «Le professeur a les moyens scientifiques de prouver, devant un jury, que vous mentez ! Alors, pourquoi refusez-vous de dire la vérité ?» Tetzner réfléchit puis lâche : «C?est vrai, j?ai menti. En fait, je n?ai pas pris en stop le jeune homme. Je roulais dans la nuit quand il a brusquement surgi. Je n?ai pu l?éviter. Je suis descendu de voiture pour lui porter secours, c?est alors qu?il a rendu l?âme. J?ai eu l?idée d?utiliser le cadavre pour escroquer la compagnie d?assurances.» Le procureur de Leipzig soumet le cas à un médecin légiste de Erlandgen, le docteur Molitoris, qui devait s?avérer un adversaire de Kockel. Molitoris déclare aussi que la première version de Tetzner est plus vraisemblable. Selon lui, on peut réellement périr dans un incendie sans que des traces de gaz carbonique apparaissent dans le sang. Quant à l?embolie, selon lui, elle n?était pas prouvée. Ces déclarations provoquent la colère de Kockel. Au procès de Tetzner, ouvert en mars 1937, il maintient ses déclarations : Tetzner a assassiné sa victime avant de la brûler. Le jury va le suivre et condamner Tetzner à la peine capitale. Il attendra le rejet de sa demande de grâce pour dire enfin la vérité : «J?ai pris le jeune homme en stop. Comme il s?est plaint du froid, je l?ai recouvert d?une couverture. Ses mouvements se trouvant ainsi entravés, j?en ai profité pour l?étrangler. J?ai ensuite mis le feu à la voiture?» Kockel triomphe : il a eu raison sur toute la ligne. Mais trois années après, en juin 1934, il devait succomber à un cancer. Tetzner, lui, n?était plus là pour apprendre la mort de l?homme qui a fait échouer ses plans. Des plans qui auraient pu marcher et assurer définitivement sa fortune?