Efforts La désobstruction de la RN 09, bouchée par un éboulement survenu le 14 mai dernier, se poursuit avec le nouveau tir à l'explosif, opéré avec succès lundi, au c?ur des falaises de Cap Aokas. Cette tentative a permis de perforer plusieurs blocs de roches instables et de cisailler tout un cône de colline, menaçant de s'effondrer sur la route piétonnière, surplombant la RN 09 et le rivage marin. La perforation et l'éclatement de ces blocs, effectués par l'usage d'une charge d'explosifs, écarte, selon les spécialistes, les risques de nouveaux glissements, mais ouvre de meilleures conditions d'interventions aux équipes de déblaiements engagées sur le site. L'entreprise Cosider a mobilisé à cet effet, ses engins dont l'action est susceptible d'achever dans les délais le nettoyage des éboulis qui en est résulté. Les gravats récupérés serviront ultérieurement à mettre en place une lignée d'enrochement le long du littoral afin de protéger cet axe routier stratégique, soumis, par ailleurs, depuis des mois, au phénomène de l'érosion marine et de l'avancée de la mer sur la terre ferme, selon la Direction des travaux publics (DTP). D'autres tirs à l'explosif sont prévus également, ces jours-ci, afin de provoquer la chute de tous les «nez rocheux», situés sur la façade Nord et écarter ainsi tout risque de glissement pour les mois à venir, en attendant, qu'une solution technique définitive lui soit appliquée. Cette avancée fixe désormais de meilleures perspectives pour la réouverture de cette voie dont les délais ne sauraient aller au-delà de la fin de ce mois-ci, selon le wali, qui précise, par ailleurs, que des structures d'une longueur de 150 mètres seront édifiées à la sortie occidentale, en prolongement de la structure actuelle visiblement bien dégradée à son extrémité. Ce nouvel essai a été décidé après la réussite du premier tir opéré, à titre préventif, au moyen d?une petite quantité de dynamite et qui a permis, dès vendredi, de réaliser une brèche, de la taille d?un camion sur cette voie. Depuis, le tunnel a été rouvert aux piétons, mais maintenu pour des considérations de sécurité fermé au trafic automobile. Il faut rappeler que cette voie de communication est stratégique autant pour le trafic intra-muros, que pour celui des wilayas limitrophes, notamment Jijel et Sétif. Cette route est empruntée par 22 000 véhicules par jour dont le tiers par des poids-lourds, selon la Direction des travaux publics (DTP).