Perspectives L?objectif est d?atteindre une croissance appréciable des consommations industrielles et du gaz ainsi qu'un accroissement du nombre d'abonnés en électricité et en gaz. «Sonelgaz enregistre, au plan national, un taux de perte d'énergie électrique égal à 14%», a déclaré un responsable rencontré en marge de la conférence de presse sur l'emprunt obligataire grand public, organisée, hier, par l'entreprise, à l'hôtel El-Aurassi. Selon notre interlocuteur, les pertes d'énergie électrique occasionnées par une consommation non facturée, donc illicite, pourraient avoir un impact «qui n'est pas à négliger» sur la santé financière de la société. A ce propos, si ces pertes n'avaient pas eu lieu, la valeur du montant de l'emprunt aurait pu être fixée en deçà de dix milliards de dinars, constate notre interlocuteur. En d'autres termes, si ce taux de perte à l'échelle nationale était au moins compris entre 8 et 10%, c'est-à-dire un taux engendré par les pertes inhérentes au transport de l'énergie électrique, donc techniquement acceptable, Sonelgaz ne l'aurait pas pris en compte, précise le responsable. Mais cela ne signifie pas que l'entreprise n'est pas en mesure de mobiliser, à partir d'autres sources, des capitaux sur les marchés financiers pour le financement de ses plans de développement. En effet, c'est afin d'éviter une recherche permanente des fonds extérieurs pour le financement de ses investissements que Sonelgaz a choisi, pour concrétiser sa démarche financière, de se baser sur les ressources nationales que sont les institutions financières publiques et privées. A cet égard, Noureddine Bouterfa, P-DG de Sonelgaz, dira qu'il est question surtout de réunir 500 milliards de dinars pour les quatre années à venir afin de renforcer le système électrique et les réseaux gaziers. En ce qui concerne ce troisième emprunt qui sera lancé aujourd'hui, le premier responsable de Sonelgaz a souligné que cette initiative traduit aussi une politique encourageant la population à participer à l'effort de développement de l'économie nationale. Le montant de cet emprunt obligataire est compris entre 10 et 15 milliards de dinars à la fin du premier semestre 2005. Sa valeur nominale est de 10 000 DA et se caractérise par un taux d'intérêt progressif de 3,5 à 7%. Le citoyen, qui devient ainsi un créancier, sera exonéré d'impôt et est remboursé à la fin de l'échéance. Selon le conseiller financier de l'entreprise et P-DG de Stratégia, L'Hachemi Siagh, «le recours au public nous a été dicté par le fait que le fonds bancaire des institutions financières est incapable de satisfaire notre demande en matière de programme d'investissement de la société et, de plus, l'entreprise a déjà emprunté 30 milliards de dinars».