«Au Ruisseau, un vendeur de fruits et légumes a affiché, en pleine vitrine : ?TPS?? et a réservé une partie de son local au flashage des terminaux numériques», lance, amusé, un jeune rencontré à El-Biar. Cet amateur du numérique révèle qu?ils sont nombreux les jeunes de son quartier qui font le flashage au niveau de leur domicile. «N?importe qui peut le faire. Il suffit d?avoir un micro-ordinateur, les clés pour le décodage des chaînes captées et un minimum de savoir-faire pour se faire beaucoup d?argent», explique un spécialiste du flashage. Ce jeune confie : «La plupart des citoyens, qui ramènent leur appareil pour un flashage à 300 DA, ne cherchent même pas à comprendre comment cela se passe alors qu?ils peuvent facilement le faire chez eux.» Une dame, qui a compris l?astuce, a décidé de le faire elle-même. «J?ai installé Internet chez moi et j?arrive, avec un simple câble qui permet de connecter le démo à l?ordinateur, à télécharger tous les programmes qui intéressent ma famille et moi», confie-t-elle. «Il suffit de connaître les clefs pour décoder les chaînes cryptées et les télécharger ensuite sur le démo», explique-t-elle. De son côté, un autre jeune de Baïnem, soutient : «Avec quelques notions d?informatique, j?ai appris à pratiquer le flashage alors qu?avant, je déboursais, chaque semaine, entre 200 et 600 DA pour qu?on me le fasse.» Le flashage est apparemment devenu une mode aujourd?hui. Beaucoup de cybercafés et de vendeurs de terminaux le pratiquent. «Je connais même un buraliste, à El-Biar, qui le pratique au noir dans son arrière-boutique», lance un vendeur de portables qui ne cache pas être, lui-même, intéressé par ce genre d?activité commerciale.