Ce matin, les automobilistes, confrontés à l?entrée en vigueur du plan de circulation, devaient surmonter les premiers obstacles : les sens interdits les ont contraints à chambouler leur trajet habituel. Les automobilistes ont eu du mal, ce matin, à manier leur volant devant tous les nouveaux panneaux de sens interdits installés au niveau des rues et ruelles de la capitale et sa périphérie. Des sens interdits, il y en avait partout. Habitués à emprunter ces ruelles, les conducteurs avaient, en fait, du mal à changer, du jour au lendemain, leurs vieux réflexes et s?habituer rapidement au nouveau plan de la circulation routière. D?ailleurs, les agents régulant la circulation et les gendarmes qui ont reçu des instructions fermes avaient du mal à persuader les automobilistes de respecter ces nouveaux panneaux. Les deux nouveaux panneaux de sens interdit et l?agent de la circulation installés au début de la rue Colonel Lotfi, pour ne citer que cet exemple, n?ont pas suffi à faire changer les habitudes des automobilistes qui insistaient avant de changer de direction Cependant, le nouveau plan de la circulation routière entré en vigueur dès aujourd?hui, a été respecté par les conducteurs de poids-lourds, qui risquaient tout simplement le retrait de permis. D?ailleurs, les piétons étaient surpris de voir dans certains quartiers, tels Frais-Vallon, Chéraga et Bouzaréah, des camions stationnés à même le trottoir. L?absence des poids- lourds durant la journée au niveau de la capitale était très remarquée au centre-ville d?Alger, mais surtout au niveau du port d?Alger. Aucun semi-remorque ou autres poids-lourds ne circulaient, tôt ce matin, sur les axes reliant le port d?Alger au reste de la capitale. Cette absence au niveau de ces axes, connus pour un grand afflux des transporteurs de marchandises, n?a cependant pas vraiment allégé le trafic routier. Des embouteillages ont été constatés, ce matin dès 8 heures, au niveau du port d?Alger, mais aussi au niveau d?autres ponts noirs, tels qu?à Aïn Allah, Bouzaréah, la place du 1er-Mai et Hassiba- Ben Bouali. «Je trouve qu?il y a plus de fluidité à circuler même si les embouteillages sont présents au niveau de certains axes, tels qu?au niveau de l?hôpital Mustapha», explique un automobiliste. En effet, mis à part les quelques points noirs, cités précédemment, nous n?avons pas connu, lors de notre périple ce matin, (NDLR : heure de pointe), de grandes difficultés à circuler au niveau du centre-ville, mais aussi dans certaines communes de la capitale. Moins d?embouteillage également à Ouled Fayet, connue pour ses problèmes de circulation, surtout au niveau des sens giratoires, situés à l?entrée de la commune ainsi que sur le grand axe très fréquenté par les poids-lourds qui viennent s?approvisionner chez les entreprises de production de matériaux de construction sur place. Pourtant, le nouveau plan de la circulation n?a pas été appliqué pour tout le monde dans cette commune. Certains poids-lourds continuaient à circuler au vu et au su de tout le monde. Selon un gendarme, installé au niveau de cet axe : «Ces conducteurs, au nombre de six, ont des autorisations du wali.» Un conducteur, malchanceux, qui a fait l?objet d?un retrait de permis essaye, lui, de convaincre ce gendarme de lui rendre ses papiers. «Je n?étais pas informé de ce nouveau plan, sinon je n?aurais jamais conduit mon camion», lance-t-il en direction du gendarme qui ne veut rien savoir en raison des instructions fermes reçues pour la bonne application de ces nouvelles mesures.