Le manque criant de parkings dans une ville qui compte plus de trois millions d'habitants, en plus de l'inadéquation des infrastructures routières rendent aléatoire toute décision de régulation de la circulation automobile. Quatre jours après l'entrée en vigueur du nouveau plan réglementant la circulation automobile dans la capitale, l'amélioration espérée se fait toujours attendre. Si les mesures mises en œuvre s'inscrivent dans l'objectif de désengorger la capitale soumise ces dernières années à un dense trafic automobile et de réduire les accidents de la route qui causent chaque année plus de 4 000 morts, il n'en demeure pas moins que le plan devait être précédé d'une campagne d'information, d'une part, et de mesures d'accompagnement, d'autre part. Autrement dit, les multiples interdictions de stationnement nouvellement décidées pour réduire les embouteillages qui empoisonnent la vie des Algérois ne règlent pas le problème dans sa globalité. Le manque criant de parkings dans une ville qui compte plus de trois millions d'habitants, en plus de l'inadéquation des infrastructures routières rendent aléatoire toute décision de régulation de la circulation automobile. La majeure partie des automobilistes, déroutée par les nombreuses déviations et les sens interdits devenus légion, se plaint aujourd'hui de ce dispositif. Quant aux chauffeurs de poids lourds, particulièrement ceux chargés des livraisons, ils ne savent plus à quel saint se vouer. L'exemple le plus édifiant est cette menace lancée par le groupement algéro-allemand chargé de la réalisation du métro d'Alger d'arrêter les travaux pour protester contre les problèmes que lui occasionne le nouveau plan de circulation, dont la première conséquence sera inévitablement un retard dans la livraison du projet. Les conducteurs de poids lourds redoutent aussi l'insécurité régnant dans certains quartiers d'Alger où ils craignent des agressions. L'initiative des autorités partait d'un bon diagnostic, mais le remède est peut-être trop fort si les préalables ne sont pas mis en place. K. A.